Playlist du mois

Les coups de cœur

Monsieur Cave, brillant de tout ses feux.



Nul besoin de creuser bien loin pour comprendre que jeudi 2 octobre dernier, au Métropolis de Montréal, Nick Cave & the Bad Seeds ont fait vibrer les lieux et surtout le public avec la venue de leur tournée Dig Lazarus, Dig!!!. Après plus de six ans d'absence depuis la dernière représentation montréalaise d'un de ses spectacles, l'australien d'origine a fait tout sauf décevoir la foule gagnée d'avance. Et pour cause, moi qui ne l'avais jamais vu live, je me suis rapidement rendu à l'évidence qu'on avait affaire à un monument bien plus qu'un commun artiste. N'ayant aucunes attentes, sauf celle d'avoir un bon spectacle, nous avons été généreusement servis !


Quelle imposante présence sur scène que M. Cave nous a fait grâce, une puissante énergie, une forte assurance, combinée à une sensualité peu commune. Son univers lyrique nous plonge dans un état d'esprit loin desquels nous sommes accoutumés dans la plupart des shows. Une atmosphère inquiétante, mystérieuse, voire charnelle nous a envoutés l'espace des deux heures de la part de ce talentueux et généreux personnage. Le mot est bien choisi, puisqu'on a eu droit à une performance théâtrale, où l'on a pu voir un véritable jeu d'acteur sur les planches, bien plus qu'à de simples musiciens qui font bouger leurs doigts sur leurs instruments.



Entouré de 5-6 musiciens selon les arrangements, dont deux postes de percussions, la soirée fût riche instrumentalement parlant. Que dire de son fidèle acolyte et multi-instrumentiste, Warren Ellis et de la chimie qui se dégage et surtout de la facilité déconcertante avec laquelle les musiciens nous ont livrés la marchandise. Un vrai plaisir autant pour l'auditoire que les musiciens eux-mêmes qui semblent en grande forme et surtout, à prendre leurs pieds à jouer ensemble. Ces vieux routiers, n'ont vraiment rien à envier aux jeunes groupes émergeants, bien au contraire, d'ailleurs pas plus qu'ils ne font leur âge. Un éventail étonnant de l'auditoire qu'ils réussissent à rejoindre avec leur musique était présent, un beau public. Une belle folie et une fougue venue de je ne sais où, ont réussis à faire bouger les différentes générations qui étaient rassemblés pour assister à cet évènement, revitalisant même les âmes les plus endormies.





La première partie était assurée par un groupe nommé TAM, avec une chanteuse qui a énormément de chien dans son attitude punk, mais qui n'a cessée de fausser et de nous casser littéralement les oreilles avec beaucoup trop de sons distorsionnés de sa guitare. Huée à la fin puisqu'elle a eu l'audace de dire qu'elle était blasée de faire la première partie de Nick Cave, devant une foule peu réceptive et amorphe qui n'a vraiment pas appréciée sa performance. Définitivement, elle a bien des croûtes à manger avant de chausser les souliers d'un artiste de ce calibre, mais j'ai été l'un des seuls à remarquer le potentiel de leur son brut et de l'attitude sans compromis qu'ils disposent. Dommage... Surtout pour mes acouphènes, ayant oublié mes bouchons à un moment où ils étaient indispensables.


Quelqu'un a dit qu'un groupe comme Duchess Says serait un bien meilleur alliage, ayant entendu beaucoup de bien de leurs performances. Surtout si Grinderman [projet parallèle de Cave et Ellis] était en tête d'affiche, avis aux promoteurs !











Duchess Says - L'Anthologie des 3 Perchoirs



Je vous invite à regarder le clip : Night of the Lotus Eaters, à mon avis, l'une des meilleures pièces de la dernière parution de Nick et sa bande.


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