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Les coups de cœur

Spectacle du Mois - Juillet 2011


La formation Norvégienne Jaga Jazzist a donné une prestation qui déménage, vendredi le 1er Juillet au Club Soda, alors qu’elle était de passage dans la belle province pour le Festival International de Jazz de Montréal, 32e mouture.


Le groupe était venu faire entendre des extraits de One-Armed Bandit, son plus récent album sur l'étiquette Ninja Tune, mais aussi des pièces de leur répertoire antérieur, puisqu’il n’était pas débarqué en ville depuis plus de 7 ans. Personnellement, le choix de la salle m’a un peu surpris de prime abord, puisque je savais que Jaga Jazzist a une notoriété dans le milieu musical underground (ayant plus de 15 ans d’existence), amplement suffisant pour remplir le Gésu, mais j’étais plutôt sceptique que le Club Soda allait faire salle comble. Même en début de soirée, juste avant que le spectacle débute, bien peu de gens avaient pris place au parterre... Inquiétant pour les promoteurs, puisqu’il n’y avait pas de première partie, mais heureusement, l’enceinte du théâtre s’est rapidement remplie peu avant l’entrée en scène des musiciens qui ont été accueillis très chaleureusement par la foule, que l’on devinait gagnée d’avance et en toute connaissance de cause. La scène, pratiquement remplie d'instruments, nous indiquait une richesse musicale digne de leurs plus grands enregistrements et aussi haute que les attentes du public à l'égard de leur réputation en anticipant l'intensité de leur prestance scénique.



Visiblement heureux d’être sur scène, les 9 membres de Jaga Jazzist ont pris peu de temps avant de mettre la table pour une soirée qui promettait d’être d’un dynamisme sans égal et quelque peu psychédélique. Au menu, toute une recherche musicale qui allie du Nu-Jazz aux touches de Rock-progressif avec des élans de Free-Jazz et une bonne dose de Post-Rock, comparable aux formations Tortoise et Turtleboy. Tout ces descriptifs pour dire que le public a été témoin d’une prestation haute en couleur par la virtuosité des musiciens et gâtés en structures expérimentales, frisant parfois la cacophonie, pour mieux revenir à la mélodie de base avec brio, comme tout excellent ensemble Jazz-contemporain le ferait. Certains puristes du genre ont pu avoir un peu de difficulté à l'assimiler, mais il faut, préalablement, apprivoiser la musique de la formation scandinave avant d’être en mesure d’apprécier leur représentation qui était étonnamment similaire aux complexes ambiances entendues sur leurs enregistrements, mais avec des fenêtres d’improvisations assez grandes pour nous surprendre et ce, même avec les pièces plus connues!
 

Les spectateurs, avec une forte prédominance masculine, se sont trémoussés autant que les membres de Jaga Jazzist s’en sont donnés à cœur joie sur scène! Leur spectacle haut en couleur et très énergique, donnait envie à l’audience de ne jamais quitter l’endroit, de sorte que 3 rappels ont été nécessaires avant de rallumer les fatidiques lumières de la salle et de nous ramener à la réalité. Mais quelle soirée ce fût, je n'ai pas été aussi étonné de ce qui se déroulait sous mes yeux depuis le spectacle de Flat Earth Society, au même festival, dans l'antre du feu Cabaret du Musée Juste pour Rire en 2007, et ÇA, ce n’est pas peu dire!

Extrait de Jaga Jazzist dans le feu de l'action courtoisie de choibolsan.com

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