Balado des Frères du Son Édition Décembre 2010
Pour cette plus récente et toute dernière édition de notre capsule de d’Un Petit Goût de Boulimie de 2010, comme à chaque mois, on vous partage les parutions les plus valables des dernières semaines qu’on peut lire sur ce blogue et bientôt, à l'onglet blogues sur le site des Frères du Son, sous mon nom. Pour en savoir plus sur les artistes diffusés à l'intérieur de cette capsule, il suffit d'aller lire mes articles antérieurs, ici même.
PIÈCES ENTENDUES DANS LE BLOC MUSICAL DU BOULIMIQUE
Saroos - Scott (See Me Not)
Brian Eno, Jon Hopkins & Leo Abrahams - 2 Forms of Anger (Small Craft On A Milk Sea)
Dans Les Arbres - Le Flegme (Dans Les Arbres)
BONNE ÉCOUTE !
Pour notre capsule Style Comme Genre du mois de décembre, on vous fait entendre une musique en parfaite harmonie avec et l’ambiance des premiers flocons de neige qui tapissent notre décor. Le genre porte plusieurs noms, classique contemporain, néo-classique ou post-classique, peu importe c’est du classique moderne et bien de notre époque.
Sylvain Chauveau - Datebook (Des Plumes Dans La Tête)
Jóhann Jóhannsson - The Rocket Builder-Lo Pan! (Fordlandia)
On parle en premier de la formation The Luyas, composée de membres de Bell Orchestre et Torngat, soit le joueur de cor français Pietro Amato et Mathieu Charbonneau au Wurlitzer, de Stefan Schneider à la batterie et de Jessie Stein la charismatique chanteuse, aussi membre de Miracle Fortress, qui joue du Moodswinger, une cithare électrique de 12 cordes. Ils ont actuellement un maxi et un album à leur actif, intitulé Faker Death, lancé de manière indépendante en 2007 et on devrait voir apparaitre un nouvel album au début 2011. The Luyas a une approche musicale très atmosphérique, combinée à la voix particulière de Jessie Stein qui s’allie à merveille au son du cor pour ses variations légèrement instables, près de fausser, mais toujours en maitrise de ses moyens, ce qui donne au groupe une combinaison gagnante. Même si ce n’est pas nécessairement accessible pour toutes les oreilles au départ, The Luyas mérite l’effort de quelques écoutes pour mieux apprivoiser leur sonorité, mais le jeu en vaut amplement la chandelle une fois le léger inconfort surpassé.
On continue dans cette même lignée de pensée avec Braids, le jeune et talentueux groupe fraichement arrivé de Calgary il y a quelques années. Le quatuor débarque à Montréal pour leurs études respectives pour finir par se concentrer principalement sur leur musique. Connu précédemment sous le nom de Neighbourhood Council, Braids change de nom et surtout radicalement de style musical, en se démarquant avec une sonorité rafraichissante que je pourrais décrire comme un heureux mélange d’Animal Collective, Broken Social Scene et des touches de Pop synthétique à la manière d’Au Revoir Simone, donc un genre d’Indie aux accents psychédéliques. Les voix des filles sont noyées dans les effets, appuyés par les harmonies vocales masculines de la section rythmique, 2 postes de percussions font le travail en matière de polyrythmie. Braids, c’est des claviers, des jolies jeunes gens, beaucoup de profondeur et des bonnes influences musicales variées, ce qui leur donne une longueur d’avance sur ce qu’il se fait généralement. Leur premier album, Native Speaker, est à paraître le 18 Janvier prochain, c’est à surveiller !
On termine la chronique avec Suuns, un groupe qui nous déroute à la première écoute, mais c’est généralement bon signe que ça arrive! Autrefois connu sous le nom de Zeroes, Suuns revient après un maxi passé un peu sous le radar avec leur premier album Zeroes Qc. Réalisé par Jace Lasek des Besnard Lakes, l’enregistrement brasse, c’est brut, du genre Électro-Rock sale qui nous en met plein la gueule dès les premières minutes. Suuns, me rappelle un peu The Flaming Lips, We are Wolves et le quatuor est composé de membres qui font partis des groupes Land Of Talk, Young Galaxy et Silver Starling. Si vous n’accrochez pas tout de suite, dites vous que c’est normal, puisque le groupe a vraiment une sonorité qui n’est pas si facile d’approche, mais qui possède ironiquement beaucoup d’éléments accrocheurs. Gageons que vous allez vite devenir des mordus de Suuns si ce n’est pas déjà fait, surtout si vous cherchez quelque chose de différent et que vous gardez vos horizons musicales ouvertes !
PIÈCES ENTENDUES DANS CE BLOC MUSICAL
The Luyas - Cats In a Bag (Faker Death)
Braids - Lemonad (Native Speaker)
Suuns - Pie IX (Zeroes Qc)
Fredo Viola, qui est un chanteur Italo-Américain originaire d’Angleterre. Son parcours artistique plus classique, se traduit dans la musique qu’il crée, citant autant Bartók, Shostakovich et Stravinsky que Kate Bush, Belle & Sebastian et Boards Of Canada. Plus jeune, sa voix de soprano poignante et versatile l’emmène à chanter professionnellement au sein d’une chorale d’enfant à Los Angeles, mais il a dû changer de direction lorsque sa voix a mûrie.
Je compare un peu Fredo Viola à la sensibilité vocale de Rufus Wainwright, mais ce n’est vraiment pas un de ses émules. Son approche musicale s’influence autant de la musique médiévale, les hymnes religieux et la musique électronique. Grand rêveur, émotif et un peu pudique dans son approche musicale, Fredo y est toujours allé d’instinct quand il est question des ses créations autant que le côté mise en marché de son art.
Au début de l’âge adulte, Fredo met la musique de côté pour se concentrer sur ses études en cinéma, avec la ferme intention de devenir réalisateur. Après des boulots d’assistant de production en cinéma, des contrats d’animation et un contrat lucratif en montage vidéo, il se paie un Home Studio et revient à ses premiers amours en commençant à jeter les bases de ce qu’allait devenir son projet musical. Pour populariser son art, il a eu la brillante idée de publier un clip par mois pour 8 de ses nouvelles créations musicale sur YouTube. C’est réussi, puisque Fredo Viola s’est fait remarqué par les internautes, autant le public que par la critique et Massive Attack l’ont même invité à venir enregistrer des pistes de voix.
Son univers musical est un peu inclassable, quelque part entre le Folk, d’ancien et de moderne, parsemé de vocalises abstraites et de paroles un peu insaisissables. Fredo incorpore beaucoup d’éléments du domaine cinématographique à sa musique et il essaie de créer un ensemble cohérent à son art, que ce soit le visuel de ses pochettes ou le portail numérique interactif qu’il a conçu pour The Turn. Ce qui rend l’histoire de Fredo Viola un vrai modèle de succès que le web et le talent peuvent apporter.
BLOC MUSICAL SUR FREDO VIOLA DE L'ALBUM The Turn
The Turn [A Pagan Lament] - Red States - The Sad Song
J'espère que vous avez appréciés notre émission de ce mois-ci et que vous en avez tiré quelque chose de bien à vos yeux. Merci de nous écouter et de regarder nos entrevues et on vous souhaite de joyeuses fêtes ! À bientôt !
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