Promo
Qui bénéficie de la promo culturelle?
Le diable est dans les détails!
Je vais nuancer mes propos et extrapoler un peu (beaucoup)...
Le seul moyen pour qu'un artiste puisse récolter aucun résultat, c'est s'il ne fait rien en matière promotionnelle. Zéro. Niet. Nada. Ou, pire encore, s'il le fait n'importe comment. C'est aussi simple que ça.
Une création, pour qu'elle soit vue et entendue, tout comme un produit ou un service, doit avoir une forme de publicité qui l'entoure. Même le plus talentueux esprit créatif, sans une bonne stratégie de marketing (un mot qui n'évoque pas que le diable, je l'ai appris avec le temps et à mes dépends), sera noyé dans la masse de l'offre qui dépasse largement la demande.
LA NÉCESSITÉ D'UNE BONNE PROMO
Bien sûr qu'il y a des frais rattachés au travail promotionnel. Avec Groover, il est question d’un modèle décentralisé qui est complémentaire ou en remplacement du travail effectué par une agence à une fraction du prix et qui génère des résultats garantis. Ce qui permet aux artistes qui possèdent des plus petits budgets d'aller chercher de la notoriété sur des playlists, par des articles, entrevues et émissions radio et balado. Inévitablement donc, des retombées concrètes en terme de revenus comme les redevances de streaming, en plus de nouveaux abonnés sur ses réseaux sociaux ce qui ajoute en crédibilité, gagnant ainsi une plus grande portée, ce qui fait en sorte que le public passe à l'action pour aller le voir en concert, acheter sa musique et ses produits dérivés... On voit tout l’engrenage qui s’active?
Il s'agit alors d'une forme d'économie sociale où l'artiste contribue directement au succès d'un média ou d'un journaliste puis l'artiste récolte à son tour le fruit des efforts promotionnels qui est fait autour de sa création. Tout le monde gagne, contrairement à l'ancien modèle d'affaires de l'industrie du disque. Il y a toujours l'option d'encourager le GAFAM avec des contenus sponsorisés qui sont d'une efficacité et d’une moralité discutables, tant sur le plan économique que social. Optons plutôt pour des campagnes de marketing d’influence organique pour contourner l'enrichissement de cet empire!
INTERNET ET NOUS
Pourquoi alors ne pas s'encourager entre indépendants au lieu de se déchirer entre nous? La réalité d'un artiste et d'un blogueur est somme toute assez similaire. Les combats pour aller chercher de la visibilité sont comparables. Peut-être qu'il est plus facile de se diviser encore et de se taper virtuellement sur la gueule entre nous au lieu de se regrouper autour des vrais enjeux comme les redevances faméliques du streaming ou encore, le contenu créé par notre présence sur Internet qui a fait la fortune des bonzes de la Silicon Valley, au lieu d’exiger un partage équitable de leur revenus, puisque nous créons leur contenu (et que nous sommes leurs produits) à l'ère de l'économie de l'attention. Sans nous, ils ne seraient rien, et pourtant, ils dominent le monde...
RICHESSE CULTURELLE
Quant à la diversité culturelle, évidemment que ce sont largement les mêmes têtes que l'on voit dans les grands médias traditionnels. On voit aussi de plus en plus de nouveaux noms et visages dans les médias numériques, souvent en marge et à l’avant-garde de ce qui sera populaire demain. Des talents qui finissent par émerger dans la culture populaire qui n'a plus le choix de les reconnaître une fois qu'ils se sont fait une réputation dans les médias dits alternatifs.
D'innombrables artistes ont bénéficié de mon appui au fil des années. Des collaborations ont vu le jour. Combien de témoignages de groupes qui ont décroché un contrat avec une compagnie de disques entre autres occasions inespérées?
Alors oui, tout ça a un prix (aussi minime soit-il en passant), mais les avantages d'investir dans sa carrière existent réellement avec le temps, beaucoup d'efforts, d'essais, de revers, d’erreurs et un peu de chance!
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