Playlist du mois

Les coups de cœur

Réflexions


28 juin 2023

Idéaliste par défaut

Se faire à l'idée, s'en tenir à une échelle de valeurs, par dépit ou par nécessité?


Je l'avoue et j'en ai un peu honte : je n'ai jamais voyagé.


Je n'ai jamais pris l'avion et sorti de mon pays. Je n’en ai jamais réellement eu les moyens, ayant toujours d'autres priorités à gérer, de nouveaux feux financiers à éteindre. Issu d'une famille modeste, je me suis souvent retrouvé dans des situations précaires, ayant passé l'être avant l'avoir.

Mes possessions peuvent en témoigner : pas de maison, pas de joujoux dispendieux, comme un bateau ou une moto. Pas d'économies non plus. Rien mis de côté pour mes vieux jours qui se rapprochent bien trop rapidement, et pourtant...

Pourtant, je ne manque pas de dettes. Des dettes d'études que l'on me somme encore de rembourser à l'approche du demi-siècle à galérer sur Terre. Des montants d'impôts aussi, puisqu'il faut bien contribuer à ce système un peu pourri au fonctionnement assez déficient. J'ai beau être dans la classe moyenne plutôt basse, avec de longues années à mon actif à flirter avec la pauvreté, à ne jamais manquer de rien, mais à être très près de toujours manquer de tout, j'ai bien du mal à voir ma situation évoluer positivement. Merci cher gouvernement de cette prétendue belle province!

Alors, m'envoyer en l'air pour visiter des pays chauds, des lieux exotiques, aller en Europe ou, qu'importe, ce ne sera pas encore demain la veille. Et puis, j'ai un souci environnemental en lien avec tous ces avions qui décollent à toute heure du jour et de la nuit : voir autant de kérosène brûler ne me rend pas du tout zen en ce qui concerne l'avenir de l'humanité. Je ressens plutôt un profond malaise face à tous ces déplacements superflus. Sont-ils vraiment si nécessaires, en as-tu vraiment besoin comme dit l'autre? Peut-être devrions-nous en faire moins pour faire mieux.

Il y a tant de petits plaisirs qui hypothèquent notre avenir. Ces gâteries que l'on se dit méritées ; après tout, l'on a bien assez travaillé pour se les payer. On se console comme on le peut, en échange d'une vie d'esclavage monétaire. Le prix est chèrement payé. Ah oui! Vous trouvez?

La retraite là-dedans? Un mirage, une illusion, un concept dépassé qui appartient déjà aux générations d'avant, tandis que l'avenir, lui, m'apparait bien incertain. Liberté 45 mon Sweeny? Yeah, right! Attention : pas de pension. Mais revenons au malaise exprimé plus tôt : ce complexe d'infériorité face à ceux qui se sont permis de vivre à plein régime.

Ceux-là qui ne se sont jamais vraiment posé trop de questions sur leurs habitudes de vie. Sur l'empreinte écologique de leur mode de consommation, des conséquences directes et indirectes qu'elles engendrent et les inégalités sociales quelles amplifient dans le grand échiquier mondial. Tant mieux pour eux, et tant pis pour les autres... je suppose!

À défaut d'avoir les moyens qu'ils ont, je me suis réfugié derrière de bien belles valeurs et de beaux grands idéaux. Comme un bouclier de simplicité involontaire qui justifie mon parcours. Toute une série de choix par dépit, me construisant ainsi une sorte de vertu morale, drapée dans l'écoresponsabilité, aussi futile peut-elle être à l'échelle globale.

Indéniablement, voyager est une expérience qui peut être enrichissante, tout dépendamment de la manière dont c'est fait. J'aurais probablement su profiter de la vie autrement, en trimbalant avec moi une autre forme de bagage que celui que j'ai actuellement. Qu'importe! Je n'aurai pas à ce point contribué à la dégradation de la planète et miné notre futur autant que ces derniers.

Tout ceci est clairement un jugement de valeur. Mais lorsque je ferai face à mon inévitable finalité, mon réconfort sera cette goutte de moins dans l'océan. Cet insignifiant grain de sable. Le sentiment d'avoir fait de mon mieux en toute connaissance de cause, malgré que ce n'était vraiment pas rose...
Hé bien, c'est déjà ça!



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10 août 2021

Fait de plus en plus chaud dans les bungalows


Quel monde dans lequel on vit pareil... J'en pleure presque chaque jour. Au moins, le désespoir sort.

Quand le plus récent rapport de GIEC déclare qu'il est trop tard pour arrêter les changements climatiques, mais que si on agit maintenant, on peut faire la différence entre un avenir difficile au lieu d'invivable pour les générations à venir. Pas facile de ne pas penser qu'on n'est pas au bout de nos peines. Mais tout va bien aller si on porte notre masque et si on se fait vacciner. Ouais, ouais... Ce virus est juste annonciateur à ce qui s'en vient. Puis, souvent, honnêtement, j'ai juste pas envie de me rendre là. Tout ceci est d'une tristesse infinie.

Puis nous, face à ces enjeux mondiaux, nous sommes bien démunis, mais coupables étant complices par notre immobilisme collectif. Pendant ce temps, on se déchire entre nous pour un oui et pour un non, une position, nos opinions... Rien qui n'a de réelle importance au final. Mièvres, nous sommes! Tous là et las, aveuglés par nos nombrils qui prennent toute la place, à baigner dans notre sueur et l'apathie quasi généralisée. C'est bien elle qui me fait le plus peur, l'ego de l'humanité aussi.

Conscients, mais impuissants, à vivoter comme on peut et certainement pas à vivre comme on le veut. Peut-on réellement cultiver ce sentiment de culpabilité dans notre prison aux barreaux dorés? À faire de notre mieux, pris dans un système décalé de la réalité, tout en sachant que même faire de notre petit mieux, ce ne sera jamais assez...


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18 mars 2020

Ce n'est pas encore la fin du monde


Dorénavant, c'est du sérieux globalement, l'heure de la rigolade est bel et bien terminée. Ces derniers temps, Dame-Nature nous éternue, si seulement c'est naturel ce virus. Serait-ce directement ou indirectement lié à l'être humain qui se retrouve à l'épicentre du problème qu'il a lui-même contribué à créer ? À force d'avoir bousillé l'équilibre de son propre environnement, ce ne serait pas tellement étonnant. Le peuple est perdu quant à savoir ce qu'il lui faudrait faire en priorité afin de renverser la vapeur. Voilà qu'une nouvelle alarme sonne en venant menacer le fragile équilibre de notre civilisation qui ne tient qu'à un fil.

Aujourd'hui, la fête est terminée les enfants et on a tout intérêt à prendre ce nouvel avertissement très sérieusement. Ça suffit de dilapider énergie, temps et argent à tout vent au lieu de l'investir au nom de notre avenir. Pas celui de 2050, mais celui d'ici, maintenant. Ça urge ! Qu'est-ce que l'on comprend pas là-dedans ? C'est pourtant clair dorénavant. Peut-être que l'humanité commence finalement à récolter le fruit de ses excès des 70+ dernières années. Architectes de son propre sort, ça reste à voir...

Tant de questions : Est-ce irrémédiable, se retrouve-t-on sur cette pente glissante tant annoncée, est-il déjà trop tard pour y remédier, agit-on réellement au meilleur de nos connaissances, qui sait ? Une chose est sûre, c'est que l'on doit apprendre à composer avec une nouvelle réalité et que nous devons impérativement modifier tout un ensemble de comportements afin d'assurer notre propre pérennité. Ce n'est pas ce virus, mais bien notre propre folie combinée qui arrivera possiblement à nous achever et qui finira peut-être à tous nous emporter. Sans le souhaiter, loin de là, juste à analyser nos comportements et leurs répercussions depuis longtemps. Il y a possiblement un lien de causalité qui explique bêtement ce qui nous arrive en tant qu'espèce avec cette aberration. Une sorte de vulgaire équation. Bref, une période propice pour de plus amples réflexions et un temps pour la création.





Sans farces, cette histoire de propagation, eh bien, si l'on ne peut pas le supporter, on a possiblement encore rien vu. La merde ne fait que commencer à se répandre à l'échelle planétaire. Possiblement un signe avant-coureur que le monde tel qu'on le connait est en train de s'écrouler. Que ce modèle économique basé sur la croissance perpétuelle doit impérativement être drastiquement modifié. On a besoin d'un changement de cap radical pour sortir de nos paradigmes. Ce n'est plus une simple raison de valeurs et de convictions, mais bien parce qu'on n'a simplement plus le choix.

Évitons ces paradis artificiels, entres autres échappatoires illusoires, en échange d'une plus grande clarté de pensées. Commençons dès maintenant, en étant moins diffus et plus disciplinés. Nous sommes devenus trop complaisants aux avantages et la facilité qu'ont apporté la modernité, à un point tel que l'on ne sache plus comment se débrouiller autrement, de se réinventer. On sent que ça s'en vient depuis si longtemps. Ne remettons plus à demain ce que nous pouvons faire actuellement. On peut même en venir à se sentir un peu comme Kirsten Dunst dans le film Melancholia; serein face à l'inévitable, mis à part que l'on ne peut pas encore se vautrer nu dehors pour l'instant ! Extinction Rebellion... Ce n'est plus une question de si cela va arriver, mais bien de quand. De facto, il est plus que temps de planifier ce que l'on fera lorsque que le jour viendra.

Tant mieux si je fais fausse route, j'espère que je me trompe pour ne pas dire que l'on se Trump. Je conçois que toute opinion n'est pas bonne à partager, ne serait-ce que pour épargner les autres. Loin de moi l'idée de me mettre les gens que j'apprécie à dos ce faisant, bien au contraire même ! Je sais, je suis intense et ça ne date pas d'hier... N'empêche que de ne pas y penser ne serait pas responsable, de s'y aveugler volontairement, ÇA c'est d'occulter des choses et je préfère faire autrement. Nous avons les nerfs à vif c'est certain, mais l'heure est à se serrer les coudes et non à se déchirer comme des crétins. C'est à croire que certains vont se moquer de tout jusqu'à l'ultime fin; qui ne rira point, rira le dernier... Agissons avec bienveillance ainsi qu'une plus grande tolérance, envers soi-même et les autres. À quelque part, nous sommes actuellement tous dans cette même barque à la dérive. Profitons-en pour agir avec solidarité.

Bien sûr, face à une éventuelle apocalypse, on se battra probablement pour un vulgaire panier d'épicerie. Vraisemblablement, certains n'auront jamais rien compris. Suffit souvent d'une panne électrique qui se prolonge, la simple menace d'une tempête de verglas ou un temporaire problème d'eau potable, puis c'est l'hécatombe. Misère, que notre tissus social ne tient pas à grand chose avant de se déchirer et de verser dans le chaos. Quel spectacle désopilant.

À force de crier au loup haut et fort, le clickbait des médias nous a rendu sceptiques de tout et ça se comprend. Pourtant, présentement, nous avons besoin d'antiseptiques et ce, dans tous les sens du terme ! Possiblement de croire en plus grand que nous et de ce qui gravite autour de nos petits nombrils. De devenir vecteurs de positivisme, agents de changements, d'actions concrètes et concertés, d'une meilleure organisation aussi, de simple logique, puisqu'elle semble si souvent avoir quitté le navire. Étonnamment, nous sommes capables de discernement, il ne suffit que de se décider, d'y mettre l'effort. Tenir le fort et de revoir nos priorités pour le bien-être de la collectivité, au lieu de travailler au profit d'une élite masquée. On a fini de rigoler. Il est plus que temps de se prendre enfin mieux en main en tant que société, de se responsabiliser, est-ce encore trop demander ? Il ne suffit que de pratiquer ce qui est ici prêché, votre humble scripteur en premier.

De toute évidence, bien des gens ont perdu toute trace de gros bon sens et ce, même en temps normal. Il devient parfois difficile de repérer deux ou trois simples gestes de bonté en ville en une seule et même journée. Est-ce l'effet de proximité qui fasse en sorte que l'on ne sache plus vraiment comment vivre en société ? Manque de civisme, difficulté à décrocher ne serait-ce qu'un sourire des visages de passants, bien en dehors de ce temps de "crise". Tout ce bordel aura le mérite de remettre plusieurs choses en perspective. Prenons un pas de recul de ces notifications constantes et un moment pour s'éloigner de tout ce qui nous étourdis. Nul besoin d'être un érudit pour en constater les bienfaits garantis. Profitons-en pour revenir plus près de l'essentiel, l'essence de qui nous sommes foncièrement, au lieu de se pourrir l'existence.

Sans se moquer de l'insécurité des gens, de ceux qui se précipitent à faire des emplettes et vident les tablettes (même si l'on sait qu'agir ainsi n'a aucun sens), pourquoi ne pas simplement devenir plus avenants, voire aimants, au lieu de s'intimider mutuellement ? La une des quotidiens semble délibérément vouloir semer la pagaille. Fréquemment victimes de la stupidité à son paroxysme, dorénavant, les imbéciles atteignent des nouveaux sommets. Belle gang de cas vides au niveau d'esprits analytiques et un éloquent témoignage de notre faible capacité de compréhension de l'information rapportée.

Il nous faudra réapprendre à prendre notre temps au lieu de le perdre constamment avec autant d'inepties, oui c'est consternant, mais ça ne fait hélas pas réellement changement. Bref, de magnifiques exemples à ne pas suivre si l'on veut éventuellement survivre bien au-delà de Corona. Pour les résidents du quartier Hochelaga, veut veut pas, pour te faire peur, ça va en prendre pas mal plus épais que ça ! De toute manière, même si tu voulais aller faire une razzia au supermarché, bien souvent, t'as pas le budget adéquat pour te le permettre, ce n'est pas pour rien que tu t'es ramassé là. Il s'agit souvent d'un ensemble d'événements, de ces choix de vie et patati et patata... Pour économiser afin de mieux préparer sa sortie.





Un exemple des plus probants; le jour du ramassage du recyclage. Combien de fois ai-je ramassé ce que les éboueurs ont laissé traîner une fois les bacs des voisins du bloc rentrés ? Semblerait-il qu'il soit bien plus simple et facile pour eux de ne pas se sentir concernés, se détachant ainsi de toute responsabilité. Facile alors de s'imaginer ce qui peut arriver lors d'un état d'urgence annoncé. On a déjà bien souvent peine à se tolérer, jusqu'à ne plus nous-mêmes s'endurer. Peut-être que l'on méritera ce qui nous reviendra...

Pendant ce temps, bien des gens pourtant ouverts d'esprit ne veulent rien savoir ou envisager cette avenue concrètement. Or, on aborde le sujet que du bout des lèvres, seulement avec une vague idée au loin, comme s'il en était rien. Ça fait mal d'y penser, ça fout une trouille pas possible, on le sait, mais pourrait-on en discuter sérieusement sans s'aliéner des autres ? Faudra pourtant s'adonner le plus sérieusement du monde à cet exercice et de se rendre à l'évidence éventuellement... Ceci trahit l'insécurité et le manque de cohérence de bon nombre d'entre nous. Pitié pour les germophobes et les hypocondriaques aux prise avec ce beau système de santé déjà normalement engorgé qui deviendra sans doute bientôt totalement submergé. Sans vouloir être un autre prophète de malheurs; le feu va prendre dans le ventilateur tout à l'heure si l'on ne calme pas nos ardeurs.

Qu'adviendra-t-il de nous après cette futile époque de divertissements surabondants, collectivement devenus mous et frêles se faisant ? Que succèdera à notre obsession pour les technologies de l'information ? Le temps est probablement arrivé de se sortir de cette lubie qu'amplifie l'ère numérique et les médias devenus asociaux, pour se reconnecter à soi et les autres, à la vie elle-même. Nombreux seront ceux parmi les contaminés qui n'oseront probablement pas l'avouer. A H1N1 en 2009, COVID-19 en 2020, les virus se succèdent à une vitesse exponentielle, si bien qu'un jour l'humanité criera probablement BINGO !

Faites ceci, ne faites pas ça, assis, debout, couché, tourne en rond petit Patapon et le lendemain viendra plein de nouvelles recommandations, de sorte que personne ne sait sur quel pied danser. Chers autorités, avec toutes ces histoires, pouvez-vous vous brancher, puis monsieur madame tout le monde; êtes-vous capables d'arrêter de nous emmerder ? On dirait que peu importe ce que l'on fasse, on a des chances d'êtres contaminés à vous entendre parler à tord et à travers vos chapeaux. On ne peut que constater que l'individualisme éhonté à lui seul sera fort probablement notre jugement dernier et ce, cloîtré ou non et malgré vos opinions "éclairées". Continuez avec votre incohérence de deux poids, deux mesures, de nous dicter ce qui est sain de ce qui l'est moins, vous aimez ça à un tel point; allez-y gourous de la droiture, de la moralité et de la bienséance aussi improvisés qu'autoproclamés, on en vient à ne plus savoir à quels saints se vouer. L'ingérence étant vraisemblablement notre domaine de prédilection, les esprits hyperactifs s'échauffent en travaillant à temps double à défaut d'avoir d'autres priorités à s'occuper, insupportables et de toute évidence incapables de se supporter.

La bêtise humaine ayant toujours eu le don d'inspirer, voilà qu'elle en est actuellement à son apogée. Créons-nous les moyens de se sortir de cet immense bourbier dans lequel nous nous sommes enchevêtrés. La planète nous brasse-t-elle assez pour réveiller la vaste majorité, ou allons-nous encore s'enfarger dans les fleurs du tapis que sont nos positions polarisées et s'obstiner sur la couleur de la moquette pendant que le Titanic est sur le point de couler ? Merci chers réseaux sociaux de nous démontrer à quel point nous sommes souvent que de pauvres larbins ! Les commentaires Facebookiens alarmistes mettent à la lumière du jour des façons de penser insoupçonnées, habituellement un peu mieux cachées. Savez-vous quoi ? Le plus vite on l'a attrapé, le plus vite la grande majorité qui en guérissent, soit 97% des gens, seront immunisés au lieu de tous se retrouver financièrement à genoux pour quelques milliers dans le trou. Malgré ces morts, la population mondiale croisse encore à l'heure actuelle. Nous sommes le virus planétaire.







Sous ce régime de la terreur, déjà que nous sommes collectivement tourmentés plus souvent qu'autrement, il sera alors aisément envisageable d'imposer à la population vaccins obligatoires et bien d'autres restrictions que nous accepterons généralement volontiers, tandis que ceux qui refuseront d'obtempérer se feront ostracisés par la majorité propre, propre, propre, aux cerveaux bien lessivés. Combien d'entre nous deviennent complices sans trop questionner les autorités ? Sans totalement adhérer à des théories de complots, possédant simplement une vision alternative et moins naïve sur les agendas cachés de nos gouvernements. Quand les instances en auront le pouvoir et puisqu'ils en exercent déjà un peu trop; le peuple deviendra probablement volontairement opprimé. Manipulation de l'opinion publique, mesures spéciales face à cette situation exceptionnelle, propagande, état policier, loi martiale, extrémisme polarisé, dictature déguisée et puis quoi encore ?

Ce phénomène nous mène par le bout du nez par ce qui nous pend soit-disant au bout du nez également. Lorsque l'anticipation se transforme en appréhension par l'incertitude d'un futur proche ou moche. Une escalade d'anxiété quasi généralisée sur l'avenir, c'est ce qui est en train de nous arriver. Avec autant de diversions, combien d'actions seront passés en douce pendant que nous paniquons ? Face à un torrent sans précédent d'informations, souvent aussi diffuses que contradictoires, déferle de la désinformation tandis que la zizanie sévit, comme si une mort imminente déferlait à un point inégalé sur nous. Est-ce un signe avant-coureur, un indice de plus que nous nous dirigeons vers l'inexorable déclin et chute ? Espérons que non, mais n'en demeure pas moins que nous avons l'impression que certains perdent la boule. Nombreux sont ceux qui, de toute évidence, tombent des nues et pourtant.



Ce qui est bien plus inquiétant que ce foutu virus qui, soit-dit en passant n'achèvera pas les gens en bonne santé, c'est ce que les instances au pouvoir instaurerons sûrement après en prétextant notre bien. Ces gestionnaires réactionnaires en profiterons fort probablement pour implanter de nouvelles lois in-extremis, dépistage, confinement, puis quarantaine et, éventuellement, des vaccinations obligatoires renforcées par l'armée entre autres libertés brimées, brandissant notre pseudo sécurité. Voilà où l'arrogance de l'humanité nous aura menée; directement aux conséquences de l'anthropocène et de ses dommages collatéraux. C'est alors que nous en auront bien plus que pour notre rhume. Évidemment que ce scénario fait peur et que l'on frétille de l'intérieur. Si la réalité telle que nous la percevons n'est qu'une fabrication de nos pensées, le cours des événements actuels en dit long sur notre état d'esprit collectif.





En attendant, étant quasi sans refuge de la folie humaine, rarement autant de gens font leur jogging par un beau dimanche matin; phénomène du printemps ou préparatifs de mise en forme en cas d'écroulement de notre monde tel qu'il était ? Il n'y a certainement aucun mal à vouloir être en bonne condition physique pour les temps qui courent, peu importe les raisons, ayant plus de temps libres entre les mains et autant de stress à évacuer. Soyons littéralement antisociaux, pratiquement devenus animaux de cette humanité trop souvent en manque d'humanisme, de simple compassion et de raison. Les casaniers et les reclus sont servis avec cette nouvelle invitation à pratiquement éviter tout contact humain.





C'est bien beau tout ce confinement, mais ça va nous coûter cher en titi tantôt, en moins d'enrayer miraculeusement des dettes, après tout, ce ne sont que des données. Ça prendrait donc un virus informatique, où est donc Mr. Robot ? Les nouvelles mesures de compensation monétaire mises en place par les deux paliers du gouvernement devrait aider à en convaincre certains qui en font fi par soucis économique, du moins, à mon humble avis, malgré que plusieurs personnes tombent dans entre les mailles en ne pouvant s'en prévaloir. Puis se faisant, est-ce que tout ceci ferait gonfler artificiellement les statistiques des personnes dites atteinte afin d'aller chercher un peu de ce butin ne sachant trop comment faire autrement tout en étant pratiquement bloqué de tout bords tout côtés pour l'instant et ce, pour combien de temps ? 

Ensuite, est-ce que les dépenses supplémentaires engendrées par l'état d'urgence fera ensuite en sorte que le fardeau fiscal imposé aux contribuable canadiens se verra d'autant plus alourdir, déjà que le Québec est la province la plus taxée ? Il est clair que nous faisons face à une problématique sans précédent. Ensuite, il est envisageable que la population accepte de plein gré une surimposition dite temporaire afin de se serre les coudes. Combien d'autres décisions sont prises en douce pendant la situation agisse comme une méga-distraction pendant que nous paniquons ? Par exemple, on ne parle plus de tout de crise ferroviaire; effet pervers de diversion... Finalement, on viendra reporter au pouvoir notre bon gouvernement provincial pour un autre mandat fort probablement, ayant amplement manipulé l'opinion publique et passé sous silence combien de mauvais coups ?




Pourquoi encore autant d'énervement ? Ce truc immonde ne rend pourtant pas zombie, quoi que pour certains, l'on dirait que ça fait longtemps que c'est déjà fait... Sommes toutes dociles face à cette "menace". Il faut avouer que le système s'épuise à devoir supporter autant de faibles, de démunis, de malades et de retraités. Serait-ce une manière détournée d'épurer, l'an 2020 marquera-t-il le début de la fin définitive de l'état pourvoyeur ? Comment quelque chose de si petit peut être un si grand perturbateur mondialement ? À quelque part, c'est fascinant. Au lieu de s'agiter, vaudrait mieux cogiter, de réduire de quelques crans le rythme effréné de la ville et son vrombissement. En profiter pour créer notre monde autrement. De revoir notre mode de vie; le profit à tout prix et le rendement sans bon sens que l'on nous impose afin de se diriger vers autre chose qu'une existence morose. D'optimiser le temps restant avant d'additionnels bouleversements.





Laissons des lumières du solidarité allumées afin de contrer ceux qui "piquent", en profitent pour envenimer la situation de manière démesurée. En ce qui concerne les hypersensibles, il s'agit ici d'une énergie magnifiée. Cette urgence de vivre, une fébrilité qui se retrouve décuplée en réponse à notre réalité amplifiée. Une sorte de sentiment partagé. Est-ce que vous la sentez ? Nous avons tous besoin de plus grande empathie et de se réinventer.


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Lettre à mes amis


À chaque occasion où nous nous retrouvons ensemble, rares sont les fois où je ne suis pas malade. Je bois seulement un verre avant d’aller fumer un peu, pour revenir boire un verre et me voilà en train de caresser le bol de toilette... Je crois que c’est surtout parce que je suis nerveux.

Si j’agis presque toujours de manière un peu étrange en votre compagnie, c’est que vous m’intimidez. Je suis intimidé par vos opinions et vos choix de vie, de sorte que j’ai l’impression de n’être jamais à la hauteur de vos attentes. Tout le monde a une opinion, c’est comme un anus; c’est pas parce que t’en a qu’on veut l’entendre ! Est-ce pour ça que nous ne sommes collectivement plus capables de se sentir généralement en société ?

Je l’sais que tout ça part de moi, mais je me sens souvent mal à l’aise, comme un être inférieur et incapable d’être vraiment qui je suis quand je suis avec vous, de sorte que je ressors souvent tout croche de nos rencontres. Je sais que je peux compter sur votre franchise, malgré que vous ne me frottez pas dans le sens du poil; vous ne me ménagez pas, pour le meilleur et pour le pire ! Parfois, ça me prend quelques jours avant de me refaire un semblant de confiance et pour ressentir une forme de regain au niveau de mon amour propre.

Je me sens constamment en décalage au niveau de ma vie professionnelle, peu importe où je me retrouve. Parfois, j’ai la sensation d’avoir suffisamment vécu, d’en avoir ras-le-bol de me retrouver le cul entre deux chaises depuis si longtemps. C’est une position inconfortable qui laisse peu de place au bien-être au quotidien. C’est vrai aussi que je me laisse trop peu de répit. Je suis impitoyable envers moi-même, j’ai le jugement facile, surtout en ce qui me concerne. Nous sommes tous nous-même notre propre pire ennemi…

N’empêche que j’ai l’impression que mes initiatives et mes idées ne vous interpellent pas vraiment, ou du moins, insuffisamment. Ce sentiment de ne pas être tout à fait intéressant me hante fréquemment. Si je suis incapable de l’être à vos yeux, comment puis-je espérer que ce que je fais puisse l’être pour un plus large public ? Peut-être qu’au fond tout ce qui me reste à faire c’est abandonner. Où mes histoires me mèneront de toute façon, sinon sur le chemin de la précarité ? J’ai déjà à gérer ma propre instabilité émotionnelle qui n’est vraiment pas une dynamique évidente à tous les jours et encore moins de tout repos, ni pour moi, ni pour les autres !

Je suis NI


Je ne suis pas un leader, malgré que j’aie beaucoup de difficulté à agir comme un suiveux. Je ne suis ni marginal, ni yuppie non-plus. Je ne suis ni capitaliste, ni révolutionnaire, je ne suis ni artiste, ni fonctionnaire. Je ne suis ni professionnel, ni amateur, je ne suis ni foncièrement intellectuel, ni abruti. Je ne suis ni grand orateur ni ermite, je ne suis ni très structuré, ni trop bordélique. Je suis ni dans le déni, ni dans l’hyper-conscience, je ne suis ni matérialiste, ni hippie. Je ne suis pas à ma place et j’ai le sentiment de n’y avoir jamais été.

Quelque part perdant à ce gonflement de l'ego; ce jeu de la glorification de soi que j'ai plus de mal que jamais à comprendre les règles et principes, puisque plus j'avance en âge, plus je sais que je ne sais rien. Pourquoi je me sens si souvent inadéquat, comme inférieur au genre alpha ? Ni vraiment à la hauteur, ni en accord avec ce que je veux profondément. Cette impression d’être insignifiant, à tous les jours plus près du néant. Se sentir de moins en moins grand à vivre sa vie sans trop de débordements.

Je me sens usé de l’intérieur. La vie m’a passé sur l'âme davantage que sur le corps, comme elle le fait un peu pour nous tous, mais il me semble que j’en ai vécu plus que ma part. Sensible, je me laisse atteindre par des choses qui, chez certains, n’a pas le même impact. La solution est dans la canalisation de cette énergie pour la transformer en quelque chose de créatif. C'est pourtant le cas j'ai l'impression, que ça plaise ou non, que ce soit imparfait ou pas à votre goût, au moins je fais autre chose de ma vie que ce qui nous est communément proposé !

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Les tempêtes de verres d'eau


On se rend la souvent la vie plus compliquée qu'elle devrait l'être pour tout un lot de raisons qui nous semblent les plus valables les unes que les autres. Pourtant, quand on prend un tant soit peu de recul, on s'aperçoit rapidement que rien de tout ça n'a vraiment d'importance.

En perspective, les seules choses qui comptent réellement, c'est le souffle d'un autre dans notre cou, le rythme de sa respiration, la douceur de sa peau, son toucher et les reflets du soleil dans ses cheveux. Ou oublie de profiter des vraies choses de la vie, des choses simples que l'on prend pour acquises, comme une douce brise et la couleur du ciel, on va jusqu'à ne plus penser à notre propre santé. Repensons à l'importance cruiciale des détails.

Au lieu de ça, on s'invente des raisons pour se casser la tête avec des futilités. On se fait des histoires qui n'ont pas lieu d'exister. Serait-ce à cause de notre statut d'occidentaux ? On n'a pas suffisamment de véritables drames dans nos vies, alors on s'en fabrique. Ces futilités prennent un tout autre angle lorsque la seule source d'eau plus ou moins potable se retrouve à des kilomètres à la ronde...

On se fait tout un plat pour des trucs qui n'existent pas.

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Lettre ouverte à ton potentiel


T’es déjà rendu plus loin qu’à la croisée des chemins, revenir sur celui que t’as fait une croix dessus n’est plus une option. Ne te laisse pas dérouter, poursuis ta vision. Pourquoi ne te sens-tu pas à la hauteur des tes aspirations ? Il n’y a pourtant aucune raison.

Ça fait des années que tu peaufines, ne crois-tu pas qu’il est temps de passer à l’action ? Puis c’est quoi exactement le pire qui peut t'arriver de toute façon; te faire dire non ? Tu ne seras pas le premier à qui c’est arrivé et ça n’a pas empêché le plus grands d’avancer. Je n’aimerais rien de mieux que de prouver le contraire à tous ceux qui doutent de ta réussite, toi le premier.

L’échec n’existe pas, sauf faute d'essayer. On vit tous sur une corde raide; ne sachant jamais quand notre corps flanchera, tel un funambule. Le plus grand drame est bien celui de n’être jamais allé jusqu’au bout de ses idées, dominé par ses doutes et ses sombres pensées. Le passé, bien sûr qu’il a existé, il est là pour mieux s’enraciner dans ce que l’on est.

Je crois que tu te sous-estime, je le sais parce que je le fais aussi. Je considère que t'as pas mal tout ce qu'il faut pour te rendre là où tu veux et le reste s'invente ou, à la limite, s'embellit. Essaie, tu risques d'être surpris !

Ce qu'il nous manque s'acquiert. Apprend sur le tas, t'es assez dégourdis pour le faire ! Vends-toi comme si c'était pour quelqu'un d'autre que tu le ferais ! Tu ne signe pas un contrat à vie, juste une expérience enrichissante de plus. Pour un salaire décent au lieu d'un salaire qui descend par rapport au coût de la vie… Ça ne coûte rien de tenter le coup, on risque souvent bien plus de choses à ne pas faire qu'à faire les gestes que l'on devrait tenter.

Le prix de l'immobilisme est souvent plus élevé que l'on peut s'imaginer ! Bref, à mon humble avis, tu le mérites bien. Qu'est-ce qui t'en empêche réellement au fond, sinon les nombreux visages de la peur ? Excuse-moi de te brasser un peu, c'est juste que je vois ton potentiel...

De la vente, ce n'est que ça dans la vie. On se vend perpétuellement d'une manière ou une autre. On vend notre expertise, notre expérience, nos qualités et aptitudes. On vend ses services, ses connaissances, son énergie, son temps et sa vie, souvent, à rabais. Pourquoi sinon parce que l'on se sous-estime bien souvent ? Aussi bien que ça rapporte un peu d’une manière ou d’une autre.

Fonce, pendant que la jeunesse est encore avec toi ! Paroles d'un gars qui hésite depuis trop longtemps déjà... Tu me remercieras une fois que t’auras fait un pas de l'avant pour toi !

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Tous ces gages de "réussite", ton patio, ton grand parasol, ta piscine, ta tondeuse, ta grosse TV, tes draps santé, ton cellulaire, ta tablette pis internet, le forfait 4 services qui vient avec. Ta retraite, ses RÉER, ton compte en banque puis les enfants qui deviennent grands qui, à leur tour, perpétuent le non-sens "d'être" humain en héritant de la "liberté" de travailler toute leur vie pour essayer de joindre les 2 bouts, jusqu'à leur propre finalité. En attendant, s'obstiner pour des futilités, se contenter de commenter l'actualité en se trouvant donc ben brillants, c'est le mieux qu'on sache faire de notre temps.


Si t'observes la scène en silence, on te demandera sans doute pourquoi tu ne parles pas. Ah oui, vraiment ? C'est à ça que se résume l'essentiel de l'existence du mammifère bipède que nous sommes et d'essayer de se convaincre qu'un jour, m'a m'y faire... Sacrément pathétique n'est-ce pas ? Malheur, si t'oses le dire tout haut, on te propose alors des pilules pour régler ça. Va voir un psy, fais du tai-chi ou j'sais pas, mais de grâce, occupes-toi afin de na pas embêter les autres avec ces pensées-là. D'un coup qu'on deviendrait une civilisation en réflexion au lieu d'en réaction...


C'est ça, choques-toi au lieu de canaliser cette énergie en tentant de changer quoi que ce soit. Tu l'sais trop bien qu'au fond on n'tourne collectivement pas rond, sinon autour de nos propres nombrils, mais tu préfères porter ton ouïe vers d'autres inepties. Fredonner cette ritournelle entendue d'une radio poubelle, de ces tsars qui font de "l'art" creux et sans cervelle. De ceux qui ne cessent d’approfondir l'abîme du superficiel, en poussant sur des valeurs matérielles, sur un air pseudo-émotionnel.

Non, mais continue, consomme mon homme. Ce gadget dernier cri te rendra heureux au moins quelques semaines, avant de finir sa vie dans les poubelles et se rendre ultimement dans un site d'enfouissement, tels nos songes, on est tellement bons là-dedans ! À chacun son exutoire à broyer du noir. Dis-moi, que vois-tu quand tu te regardes dans le miroir ? Penses-y fort, oups, pas trop, tu risques d'avoir mal au cerveau.

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Je ne l’ai jamais rencontré, mais pourtant il m’a touché. Son trépas laisse un trou béant dans le paysage artistique mondial, il avait une grâce, une énergie et un esprit unique que rien ni personne ne pourra remplacer. Triste nouvelle que j’ai appris un soir que la lune se faisait pleine, presqu’autant que mon cœur est remplit de peine. Justement, j’ai peine à croire qu’un homme aussi grand puisse s’enlever la vie. L’isolement imposé par son métier a bien finit par le ronger et le jour fatidique où ça en fît trop est arrivé… Cruelle est la condition humaine pour les sensibles de ce monde. Si les meilleurs partent les premiers, que va-t-il bientôt rester, que ces faux sourires avec un signe de piasse à la place du cœur ? Une société dépossédée de ce qui lui reste d’humanité à stresser au sein de cette course affolée ? Comme une sorte de prise d’otage de notre conscience collective, la mise en abîme du gros bon sens et de l’environnement se faisant ? Je suis tout simplement consterné des départs de cette année, après Philip Seymour Hoffman, Robin Williams vient de quitter le navire. Rien depuis Dédé Fortin et Kurt Cobain ne m’a autant affecté, mis à part les disparus qui m’ont élevés, une famille décimée. Il faut croire que c’est bien vrai que ce sont les Meilleur qui partent en premier.

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L'Ère des Distances

Pourquoi autant de solitude en cette ère? Incapables de véritables engagements, notre génération ne s’attache généralement pas longtemps ni profondément. Trop fréquemment déçus sur le plan affectif, nous osons difficilement se regarder dans les yeux, au lieu, nous restons chacun dans notre camp à cultiver nos frustrations mutuelles. Perdus dans un monde où les valeurs sont pratiquement différentes pour tous et chacun, l’individualisme nous  aliène de plus en plus les uns des autres, de sorte qu’au fil du temps, le pont entre deux solitudes devient plus ardu et improbable que jamais. Confus entre nos propres attentes, la pression sociale et la glorification omniprésente du sexe, nous souffrons d’une distorsion de notre vision des relations amoureuses.

L’amour, y croit-on encore, sommes-nous toujours prêts à s’investir et s’ouvrir face aux autres autant qu’à soi-même? Nous errons quelque part entre nos souhaits et nous nous distançons de ce qui est, à la base, pourtant si simple et probablement une des plus belles choses de la vie. Encombrés par nos passés, au fil de nos amours déchus, ce sentiment est devenu pratiquement quelque chose d’utopique. Désillusionnés, nous osons de moins en moins s’investir au sein d’une relation qui peut aisément susciter les plus beaux sentiments comme les plus dévastateurs, de sorte que nous demeurons avec une sorte de torpeur relationnelle.


La technologie et les nouvelles formes de communications ont créés un paradoxe incroyable en rendant toute information (aussi impertinente soit-elle) disponible au bout d’un clic, tout en favorisant un phénomène de discours de sourds, où tout le monde se parle mais personne n’écoute vraiment. Isolés les uns aux autres, ce qui devait ultimement nous rapprocher globalement nous éloigne véritablement, faisant apparaitre un dysfonctionnement au sein de nos interrelations. Devenus experts maladroits sociaux, nous plongeons encore plus profondément dans l’abysse de la bêtise humaine. L’intolérance en est une autre manifestation, l’extension de cette insatisfaction perpétuelle, qui nous rend parfois aveugles face à bien des évidences.

D’un autre côté, c’est la prolifération des cons. Faut dire que ce sont généralement les imbéciles qui se reproduisent, malheureusement, les gens conscients s’abstiennent plus souvent qu'autrement. Il suffit d'observer, un tant soit peu, le monde autour de soi pour se rendre compte jusqu'à quel point l'être humain n'a que trop peu évolué depuis des millénaires. Ce triste constat est bien l’une des raisons pour lesquelles nous vivons actuellement un phénomène d’abrutissement social, combinées à une manipulation médiatique sans précédent, mais comment s’en sortir?

Je suppose, en ne laissant pas passer des bonnes idées, puisqu’il ne faut surtout pas les gaspiller, c'est déjà un bon départ pour ma part. Continuer de rêver, au lieu de bêtement les enterrer au fond de nos tiroirs à raisonner, puisque l’âge adulte a le don de tuer notre bonne volonté! J’estime qu’il ne faut pas se laisser emprisonner par nos blessures du passé et de poursuivre à espérer et de persister à penser que le meilleur (tout en demeurant conscient qu'autant le pire) peut nous arriver.

 ~  Le Boulimique cynique et un peu désabusé


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Nous sommes tous bipolaires !

Est-ce que c'est anormal de flipper un peu de temps à autre quand on pense et qu'on est conscient de ce qui se passe dans le monde ?  Est-on débiles si on ressent le mal de vivre, notre impuissance face à l'énormité de la bêtise humaine et parfois d'aller jusqu'à se sentir inutiles ? Nous ne sommes pas que des machines à générer du fric et consumer ce qui nous entoure comme on brûle notre santé avec notre train de vie. C'est normal d'avoir des hauts et des bas dans nos humeurs, surtout quand on se demande d'être ce que nous ne sommes pas. Nous nions qui nous somme véritablement à nous-mêmes et à ceux qui nous entourent, c'est-à-dire tout simplement humains, avec nos limites, nos forces et nos faiblesses.

On nous gave l'esprit qu'il faut performer, puisque maintenant les enjeux sont mondiaux, nous ne rivalisons plus seulement qu'avec le voisin, plus que jamais la Terre est devenue un village global et tout ça on le sait déjà. Mais ultimement, on court après quoi au juste, notre mort ? On attend que la journée finisse, puis la semaine, puis le semestre, quand c'est pas l'année... A-t-on autant un dégoût de la vie pour vouloir s'en débarrasser ainsi ? Si vivre c'est prendre le temps, j'en connais une bonne gang qui sont cliniquement morts depuis longtemps. Moi-même je m'inclus dans les rangs des morts-vivants, certainement, puisque je ne m'assume pas encore à 100%. Bien souvent je mets de l'eau dans mon vin et je vais faire un emploi qui me conviens presqu'en aucuns points, mais je sais pertinemment, qu'étant un idéaliste, voire utopiste, aucun boulot me satisfera pleinement, même si je travaille dans une usine de Snickers... 

Jusqu'où faut-il aller pour ses idéaux ? Combien peux-on endurer avant de perdre tout espoir et de vouloir les troquer, avec tout les tracas, juste pour un peu de bon temps pendant qu'il en est encore temps. C'est quoi pour toi vivre pleinement, est-ce qu'au fond tout ce qu'on essaie de faire ne fait que passer le temps ? Sommes-nous dans la salle d'attente de la vraie vie ? Tel des bêtes dans leurs enclos, chacun dans sa petite bulle de confort à chaque matin dans nos cancers à 4 roues pour se rendre au travail et de retour le soir, dans notre petit habitat standard, quand on s'endort sur Loft Story et que sais-je d'autre qui nous ramollit l'esprit. Tout ça pour éviter la culpabilité qui nous envahit, l'effroyable silence devant l'inévitable, dansons pendant que nous sommes au bord du gouffre, plus vite et encore plus fort ! Ça mène où sinon nulle part ? Oubliez ça en prenant quelques cachets et veuillez tout donner à la compagnie pour laquelle vous travaillez, puisque c'est ce qui nous est demandé et qu'on n'a pas tellement le choix d'obtempérer. Dans un cas comme celui-là, vivement que oui, nous sommes tous un peu bipolaires !

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