Poésie
Temps de questionnement
Aspiré par mes aspirations
À jouer l’jeu de la comparaison
Percevoir individuellement
Au lieu de collectivement
Incapable de voir adéquatement
Ne sachant faire autrement
Ne demeurent
Visibles
Que nos peurs
Je crains le jour
De mon retour
À la ville et son vrombissement qui lui est indélébile
D’y devenir zombifié
par mes ambitions
L’esclave même de ses possessions
Sur le fil de fer de nos successions
Réussir quoi mais surtout à quel prix ?
D’en oublier la voie que l’on a choisie
Devoir réévaluer le chemin emprunté
Se demander à quels seins se vouer
Convaincu de sa propre incertitude
En insécurité dans l’instabilité
Et de toujours continuer
Ensemble à se questionner
Ayant tout à y gagner
L’insaisissable moment présent
Filant cadeau à travers le tempsDictez entre les lignes
La pensée polluée par les quotidiens,
La vue remplie de grands-titres chocs,
Les petits caractères qui ressortent.
Les yeux rivés aux écrans,
Le son qui nous bouche les tympans.
Qu'importe!
Pourvu qu'on ne réfléchisse pas à ce qui est sur le seuil de nos portes...
Hypnoïdes, traversant la vie sans trop se questionner sur le sort de l'humanité,
"J'ai assez de ma journée à gérer, le reste, j'veux même pas y penser!"
Se dit-on à l'unisson,
Sans faire un son,
On a tous droit à nos opinions,
Elles ne valent rien de toute façon.
Mais qui suis-je pour en juger?
Pas d'ma faute si j'en ressors inspiré,
Assurément, certains pourraient en être choqués.
Impassibles devant l'incompréhensible,
Taciturnes face à l'intangible,
Incrédules à nos cellules,
Schéma de nos cédules.
Cette liberté bien balisée,
Désemparés, désespérés.
Obnubilés par les médias,
Véhicules de la pression sociale,
Propagande de valeurs impropres,
L'individu perdu dans une mer d'individualisme.
À quoi bon la liberté d'expression,
Si nous avons perdus toute réflexion?
Seul les philosophes subsistent dans la chanson.
Où s'en vont les gens si pressés à se dépêcher,
Stressés à en oublier d'exister?
Bombardés d'informations, comprenons-nous les messages envoyés?
Déstabilisés par notre routine,
On continue et on rumine.
Tous épris d'une amnésie techno-logique,
En apnée dans ce monde assoiffé de fric.
L'art: Exutoire illusoire,
Extension d'être humain,
Incertain de nos lendemains.
À suivre trop collé celui qui nous précède,
On en vient à ne plus savoir où l'on est.
On nous le concède,
Avance ou décède.
Rentre dans les rangs,
ou tasse-toé mon grand,
l'hémorragie du gros bon-sens.
De connivence avec l'intolérance,
Libres-dépenseurs aux concepts arbitraires à nos salaires,
Et l'apologie d'une paresse érigée en système.
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