Playlist du mois

Les coups de cœur

Balado des Frères du Son édition Février 2010


Bienvenue à la baladodiffusion des Frères du Son, édition Février 2010. Avant de commencer je tiens à vous remercier d’être aussi nombreux à visiter le www.lesfreresduson.com et à télécharger notre compilation gratuite, merci pour vos encouragements ! On tient aussi à remercier tous les gens impliqués de près ou de loin dans cette aventure, parce que seuls on est rien et c’est à cause de nos efforts collectifs que le projet existe et que nous continuons à évoluer.
BONNE ÉCOUTE !

Pour cette capsule d'Un Petit Goût de Boulimie, qui est une rétrospective des critiques publiées sur le blogue du Boulimique que vous pouvez lire au fil des Parutions de la Semaine, je vous ai sélectionné 3 bonnes pièces, qui forment une belle courbe énergétique. On part le bloc musical avec Animal Collective et la pièce On A Highway du maxi Fall Be Kind, après c’est au tour de Charlotte Gainsbourg avec la pièce titre de l’album IRM, pour se terminer avec An Horse et la puissante pièce Company du disque Rearrange Beds.



Pour la capsule Style Comme Genre de ce mois-ci, On a choisis de vous parler d’IDM, si vous vous demandez ce que ça mange en hiver, faites-vous en pas, nous aussi il y a pas si longtemps… Les lettres veulent dire : Intelligent Dance Music, c’est un style qui n’en est pas vraiment un, mais il sert à définir une sonorité un peu plus difficile d’approche que d’autres. Le nom est controversé, certains préfèrent l’appeler du Braindance, mais faut avouer que c’est pas les termes qui manquent dans le domaine de la musique électro et j’ai dit controversé parce que ceux qui font de la musique qui entre pas dans les critères du genre se sont demandés s’ils faisaient de la musique stupide. On vous présente 3 artistes qui incorporent le style IDM dans leur son. Que ce soit avec une bonne dose d’ambiant de hip-hop ou de l’électro pur et dure, une chose est sûre, c’est toujours complexe, cérébral et avec beaucoup de polyrythmie.


On commence avec Amon Tobin, un Brésilien qui a passé une couple d’années au Québec, c’est un producteur de musique assistée par ordinateur pour qui la liberté de création est très importante. Avec 8 albums à son catalogue, sans compter les maxi et les remixes, ni avec ses autres projets Cujo ou Two Fingers, ça va faire bientôt 15 ans qu’il nous pond de l’excellent matériel. Tobin, c’est un des maîtres des structures voisines au Drum N’Bass, des superpositions de couches après couches de sons, tellement que par bouts on dirait que nos haut-parleurs vont déborder ! On entend des influences Jazz, des touches Latines et une bonne dose de Hip-Hop qui se fait sentir dans ses compositions qui surprennent à chaque détour, autant par leurs sons inusités que par la minutie, sinon le génie, du cerveau qui est derrière les machines.
On continue avec Boards of Canada, un duo qui n’est pas du tout Canadien formé par Marcus Eoin et Michael Sandison. Ils Viennent d'écosse avec une sonorité Trip-Hop, mais plus Techno et Ambiant en même temps. Ils Ont commencés à peu près au même moment qu'Amon Tobin, au milieu des années '90. Depuis, ils ont influencés un lot d'autres artistes et groupe de près ou de loin, dont Bibio, une de nos trouvailles de 2009. Très spacial, c'est le terme pour décrire l'espèce de sensation d'apesenteur qu'on a l'impression d'avoir quand on écoute la musique de Boards, à mi-chemin entre un rêve et la réalité dans un état second.


On termine le bloc avec le duo Anglais Autechre, notre meilleur exemple d’IDM non-diluée avec d’autres styles. Le projet est composé de Rob Brown et Sean Booth et ils sont pratiquement prêts à célébrer leur vingtième année d’existence. Ils font un heureux mélange d’électro expérimental, Glitch et Techno-Ambiant, l’essence même de ce qu’est l’IDM, finalement. À eux seuls, Autechre ont créés un mouvement, une sonorité qui allait influencer un bon nombre d’artistes qui ne font pas nécessairement que de l’électro, Par exemple, le rock a énormément pris une cure de rajeunissement, si on pense seulement à Radiohead et récemment et plus près de nous, Vanesse Pariétaire et Monogrenade.

Amon Tobin - Slowly (Supermodified - 2000)
Boards of Canada - Dayvan Cowboy (The Campfire Headphase - 2005)
Autechre - Tankakern (Quaristice - 2008)


Avec notre nouvelle capsule Engagez-Vous, on vous parle de groupes qui ont des messages à passer, par des textes revendicateurs ils cherchent à conscientiser ou vise un public qui l’est déjà et qui se sent enfin compris. On aurait pu vous faire entendre du Raggae ou faire jouer du Rage Against the Machine, mais ce serait trop prévisible...
On a choisis autre chose pour commencer avec Les Vulgaires Machins, de toute façon, on peut pas parler de musique qui revendique sans parler de Punk. Avec des titres qui en disent long, comme Un Vote de Moins, Dieu se Pique et Pigeon Frit Kill Tucky, on dénonce les iniquités sociales d’une façon désabusé, les failles du système et des gens qui tombent et restent pris là-dedans. On parle aussi des vautours qui tirent les ficelles du monde, de leur détachement de toute émotion, tant que ça rapporte, de notre pseudo-liberté, du non-sens de nos vies préprogrammées, qui montre très bien notre insignifiance et nos travers. En écoutant Les Vulagaires Machins, on se dit qu’enfin on parle tout haut comment on se sent des fois en-dedans.
On continue avec The Paper Chase, qui est un quatuor du Texas qui est apparu en ’98, le principal instigateur du projet, John Congleton, c’est le réalisateur des disques de Modest Mouse, The Roots, Antony & the Johnsons et beaucoup d’autres grands noms. Leur influences sudistes les trahissent un peu des fois dans certains passages vocaux, leur sonorité fait un peu penser à Primus, Xiu Xiu et les Flaming Lips. Leur dernier album Someday This Could All Be Yours Vol.1, a comme concept les changements climatiques, les pandémies et autres désastres supposément naturels, l’être humain qui se peinture dans un coin, finalement. Avec une voix particulière, qui sonne dérangée, instable aux propos et au ton un peu malsain, c’est à se demander s’il est fou ou un peu trop lucide. The Paper Chase a toute une signature sonore, des sons de cordes qui se tordent, un peu comme dans certaines pièces du groupe Tool, violons, violoncelle, des claviers, un son rock-lourd avec des emprunts au Punk. Des structures inhabituelles et irrégulières, avec beaucoup de dissonance et des notes qui dérangent, n’empêche que le tout se tient et ça donne un résultat accrocheur et accessible, tout en restant imprévisible.
On termine le bloc militant avec Flobots, c’est un groupe de Denver au Colorado qui s’est fait connaitre en 2008 avec la chanson Handlebars. Ils ont des textes remplis des messages de solidarité, qui devient un cri de ralliement pour la communauté en temps de crise économique aux États-Unis, ça s’appelle arriver au bon moment au bon endroit. Ils sont 6 avec leurs textes intelligents et le mélange de leur voix, avec une instrumentation assez différente pour le genre Rap-Rock, ils arrivent avec des nouvelles saveurs, en gardant assez de subtilités pour se sortir du lot. Ils se sont pas contentés de rester juste à la musique, ils ont créés une organisation pour s’impliquer au niveau de leur collectivité. Soit avec un volet de créativité musicale et de prise de conscience chez les jeunes, qu’avec leur programme d’équipe de travailleurs de rue, que par de levées de fond pour Haïti, ils aident concrètement. Flobots vont jusqu’à rendre leur local accessible à différentes organisations et programmes et ils ont aussi fait un site web fightwithtools.org, qui est un réseau social pour échanger, communiquer, partager et surtout encourager l’activisme communautaire.

Vulgaires Machins - A (Aimer le Mal - 2002)
The Paper Chase - The Common Cold(The Epidemic) (Someday This Could All Be Yours Vol. 1 - 2009)
Flobots - We Are Winning (Fight with Tools - 2008)

Pour notre Triple à Trois édition Février 2010, qui a pour concept de vous présenter 3 pièces d’un même artiste de 3 albums différents. On a choisis de vous parler d’un trio New-Yorkais féminin qui fait dans l’Électro-Pop.

Je parle d’Au Revoir Simone, c’est le nom de la formation de Brooklyn fondé en 2003 par Heather D'Angelo, Erika Forster et Annie Hart. Elles sont toutes claviéristes et au chant, elles ont empruntés le nom à un personnage de la comédie de Tim Burton, Pee-Wee's Big Adventure. Elles se sont fait connaitre entres autres en participant au concept des Concerts à Emporter et en étant entendus dans la série Grey’s Anatomy. Sur scène, Au Revoir Simone ressemblent aux sœurs du film The Virgin Suicides et leurs harmonies vocales qui donnent beaucoup d’impact aux chansons. Leur compositions sont douces, sensibles, voire vulnérables, accrocheuses et très atmosphériques. Des structures originales, aux rythmes qui accélèrent ou ralentissent dans certaines pièces et c’est de toute beauté et surtout ingénieux d’entendre le contraste de la joie naïve avec des airs profondément tristes en même temps. Une œuvre plus mélancolique que plaintive, remplie d’émotions fortes et des mélodies Pop très efficaces, mais avec une approche non-conventionnelle et imprévisible. Pour vous convaincre, on écoute :
The Disco Song (Verses Of Comfort, Assurance & Salvation - 2006)
A Violent Yet Flammable World (The Bird of Music - 2007)
The Last One (Still Night, Still Light - 2009)



On vous invite à rester au courant des nouveaux développements de notre part sur notre page facebook, parce qu’on a plein d’entrevues encore en chantier à vous présenter et les engagements se multiplient. Sans oublier les articles de nos précieux blogueurs collaborateurs, surtout depuis l’ajout du Khiroscope . Avec les opportunités qui se présentent, allez savoir où vous allez nous trouver, en tout cas, c’est pas les projets qui manquent… Restez des nôtre, parce qu’on n’a pas fini de vous faire découvrir de la musique inspirée et de trouver les moyens pour vous la faire entendre !

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