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Parution de la Semaine - 27 Septembre 2011


La formation londonienne Plaid revient avec Scintilli, son 9e album, doté d’une sonorité pratiquement indescriptible et une œuvre d’art qui gagne à être écoutée.

Depuis ses débuts en 1991, alors sous le nom de Black Dog Productions, mais plus officiellement actif depuis 1995, le trio devenu duo composé d’Ed Handley et d’Andy Turner nous a présenté des albums dans la veine Électro-expérimental, aux accents Ambiants et minimalistes et certains éléments tout simplement 8-bit et IDM dans la plus pure des formes par d’autres moments. Cette fois-ci, c’est plutôt tous les styles confondus qui semblent être au menu, on ressent des influences Techno-Punk à la Prodigy par moments, des élans Post-Industriels à la manière de Nine Inch Nails ou Stabbing Westward (ça trahit mon âge, je le sais), mais interprété plus subtilement que ces derniers. Fait à noter, avant d’être signée par Warp, la formation a brièvement lancée des parutions sur Nothing Records, l’étiquette à Trent Reznor, ce qui explique bien des choses au niveau des nappes sonores similaires à ce que l’on aurait pu entendre sur le disque Ghost des Nine Inch Nails. Scintilli, c’est leur premier album officiel depuis le magnifique Spokes, paru en 2006, si on ne compte pas la bande sonore pour le film Heaven’s Door et pour le manga Tekken Kinkreet. Plaid a également 6 EP à leur catalogue et Induction, une compilation exclusive en téléchargement sur le site de Warp Records.
À l’image d’un objet d’art, chacun fait sa propre interprétation de ce qu’ils ont devant eux, on dirait que c’est le message que Plaid nous envoyer, puisque la version deluxe de Scintilli vient avec un genre de présentoir, un peu comme un mobile pour exposer le disque, un concept original et différent de ce qu’on voit habituellement.


Si vous pensez vous avoir fait à l’idée de ce qu’ils font, la pièce suivante vous fera sans doute changer d’opinion, puisqu’elles se succèdent, mais ne se ressemblent pas, ce qui n’empêche pas l’album d’avoir un fil conducteur malgré le registre varié. Scintilli est un enregistrement très éclectique, sans pour autant être complètement décousu, mais j’avoue qu’il n’est vraiment pas facile à suivre, variant d’un style à l’autre selon les pièces du disque, de manière à devenir un peu plus difficile d’approche aux premiers abords. Sans pour autant être hermétique, on ressent l’exploration musicale à chaque tournant, tout en ayant une base Pop psychédélique et même certains emprunts à la vague Dubstep, comme on dirait que personne ne peut s’y échapper ces derniers temps. Les pièces sont majoritairement instrumentales, mis à part l’utilisation de vocal complètement méconnaissable ou d’instruments traités de manière à ce que l’on croit que ça pourrait être des voix avec beaucoup de traitement sonore. Les structures des compositions de Plaid sont assez irrégulières, complexes, mais en gardant une bonne base accrocheuses, avec de la polyrythmie omniprésente tout au long de l’album.


Vidéo soigné pour la pièce 35 summers avec Natasha Lau & Sukka

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