Parutions & Prestations - 2 @ 10 octobre 2015
C'est une imposante récolte de nouveautés musicales toute fraîche qui s'offre à cette chronique hebdomadaire. Un choix éclectique de titres inspirés, sans contenir de grands retours, on y retrouve des maxi de remixes, une compilation unique en son genre (l'une des rares à être choisie) et une captation d'une expérimentation sonore sans égal. Bonnes découvertes à travers cette sélection qui viendra sans doute vous surprendre !
Ce producteur suisse-népalais propose une palette haute en couleur de sonorités teintées de spiritualité et de psychédélique sur son album introductif qui ne maquera pas de faire une forte impression chez l'auditeur. Similaire à Gajek, Rival Consoles, Drew Lustman (Falty DL) et Lakker.
Avec son approche R&B exploratoire et ses élans soul, l'artiste new-yorkais Arthur Ashin revient avec un deuxième album qui taille une place bien à lui dans le paysage musical actuel. C'est le second tome d'une trilogie qui vise à décrire les difficultés à connecter avec d'autres êtres humains en cette ère impersonnelle. Semblable à How To Dress Well, Baths, Toro Y Moi et Twin Shadow.
Compositeur berlinoise composer,
musicienne, directrice de chœur et auteure de textes récidive avec sa première création en trois ans. Sur cet opus, enregistré dans de nombreux studios à travers quelques continents, l'artiste dévoile ses différentes facettes et ses différentes collaborations. T. Raumschmiere, Hauschka, Gudrun Gut, Justus Kohncke, Corey Dargel, Lucrecia Dalt, Julia Kent, Coppe, Tonia Reeh, Richard Davis, Jacaszek. viennent tous ajouter leurs touches aux pièces de cette courtepointe auditive. Un périple éclectique et inspiré dans les eaux de Tarwater, Lali Puna, Kreidler et To Rococo Rot.
Second album solo de l'artiste londonien et première parution de l'étiquette autre que les propres productions de Modeselektor, ses propriétaires. Une sonorité définitivement techno, infusée d'éléments dub, des ambiances éthérées et nocturnes. Proche cousin musicale de Marcel Dettmann, Blawan, Levon Vincent et Cosmin TRG.
Les influences de Tricky son palpables avec l'approche de l'artiste britannique sur son second effort. Non loin de King Midas Sound, Machinedrum, Illum Sphere et Africa HiTek.
D33J - Gravel Remixed (Anticon)
Une poignée de pièces de l'enregistrement original se voient remaniées sur ce maxi sur lequel on retouve P. Morris, Low Limit, Peuple et The Cyclist. Une autre parution qui fait tout sauf dcevoir de la part de l'étiquette bourrée d'artistes talentueux.
Deadbeat - Walls & Dimensions II (Blkrtz)
Originaire de Montréal, maintenant migré à Berlin, le producteur Scott Monteith fait paraître un second maxi de pièces issues de son album du même nom. Un avant-goût de sa formule qui allie dub-ambiant aux penchants house qui verra le jour le 20 novembre. Semblable à Deepchord, Fluxion, Echospace et Monolake.
Avec un traitement sonore unique, le binôme retient l'attention de même les plus férus mélomanes sur ce premier album depuis 2007. L'univers particulier du duo contient juste suffisamment d'éléments expérimentaux à travers des structures accrocheuses pour donner un résultat accessible sans pour autant plaire à un public de masse. Similaire à Brandt Brauer Frick, dont l'un des membres, Florian Juncker, vient jouer du trombone sur ce plus récent enregistrement des allemands. Similaire à Rumpistol, Jan Jenilek, Marsen Jules et Dictaphone.
Avec son folk intimiste et sa harpe nommée Ogden, l'artiste livre un premier album à saveur automnale très atmosphérique et tout en sensibilité, l'une parution des parutions les plus attendues de la saison sur l'étiquette de Patrick Watson. Similaire à Odessa, Forêt, Huxlee et à Feist jusqu'à un certain point.
Ceci est un enregistrement devant public à Berlin d'une prestation qui explore les effets de transmissions sonores à travers l'ionosphère à partir d'hautes fréquences radio. Les signaux envoyés retransmis ont passés par des transformations physiques et a façonné le résultat entendu sur cette captation. Une exploration sonore s'il en est une !
Seconde compilation qui prétend être la trame sonore ambiante pour la course automobile, une sorte de cadavre exquis musical d'un collectif d'artistes où l'un reprend là où l'autre avait laissée l'ambiance. Une tapisserie sonore audacieuse et étonnamment fluide autant que redoutablement efficace. Avec la participation de Leon Vynehall, Joy Orbison, Lauer, AKSK pour ne nommer que ces derniers.
Ouverture d'une série en cinq partie d’œuvres sonores de l'artiste qui se concentre sur l'intimité. L'exercice porte sur la possibilité de créer à travers l'exploration de l'isolement et la chance d'être en mesure de le faire sans la notion de contrainte économique, sociale ou temporelle. Les structures sont en constante mutation, assemblées et brisées, avec des rappels au breakbeat, certains emprunts de l'univers du hip-hop ou en évoquant une sorte de mécanique défaillante. Similaire aux explorations de Kangding Ray, Ryoji Ikeda, Senking, Pan Sonic et Vladislav Delay.
Le projet du néo-zélandais d'adoption Tom Bailey voit ses pièces remixées de l'album original avec une variante de dub qui rappelle Thievery Corporation, les influences des premiers albums de Massive Attack et la touche de Gaudi.
Un minimalisme ambiant texturé, concentré autour du piano, avec un traitement électronique qui évoque Max Richer, John Metcalfe, Nils Frahm et Olafur Arnalds que l'on verra d'ailleurs un peu plus loin à cette chronique.
Ce producteur fait une sorte de drum and bass énergique, positive, similaire à S.P.Y., Etherwood, Fred V. & Grafix et ce qui se fait de mieux sur l'étiquette Hospital Records.
L'artiste membre du groupe Les Hay Babies change de registre sur son premier effort solo fait une sorte de rock-atmosphérique dans les contrées de la formation Savages. Une autre parution de qualité chez Simone Records.
Moon Zero (Denovali)
Ce premier album est le projet du producteur et compositeur Tim Garratt et le cumulatif de ses premiers maxi. Il produit des structures cinématographiques du type drone, ambiantes-expérimentales, Un peu noisy et glitch avec des structures dérivées de la micro-polyphonie issues des sphères classiques modernes et électronique contemporaine aux penchants analogiques. Similaire à Petrels, Hiss Tracts et Secret Pyramid.
Projet de Micha Acher (The Notwist, Tied & Tickled Trio, Alien Ensemble) avec Stefanie Boehm (Couch) qui atteint l'équilibre entre éléments électroniques et analogiques sur ces structures tantôt denses, tantôt toute en légèreté et intensément envoûtantes. Similaire à Lali Puna, B. Fleischmann, Borko et Dntel.
Ólafur Arnalds & Nils Frahm – Loon (Erased Tapes)
Troisième collaboration entre cet artiste d'origine islandaise et l'autre allemande, deux esprits extrêmement créatifs et aux talents indéniables ici fortement inspirés. Ce maxi éloigne chacun de leur registre habituel en se concentrant autour des synthétiseurs avec des percussions et certaines influences dub. Similaire à Kiasmos.
En attendant de se mettre la dent sur le premier album complet, voici un maxi concis et d'une rare intensité, entre des éléments contrastant d'influences de musiques industrielles et ambiantes. Mario Diaz de Leon fabrique une forme de musique hallucinogène avec ce projet depuis 2012, forte d'ambiances expérimentales et de musique lourdes, variée et très atmosphérique. Similaire à AUN, Thisquietarmy, KTL et COH.
La formation italienne fait une variation de musique électronique à l'approche organique similaire à Slow Dancing Society, Lymbyc Systym, Last Days et Hammock.
Ceci est une collection de pièces originales un peu techno, darkwave et de remixes parues entre depuis les cinq dernières années. On retrouve des repiquages de compositions de Vatican Shadow, Dalhous, Tropic Of Cancer. Similaire à Cio D'Or, Surgeon, Perc et Shifted.
Premier album de la part du projet Italian ambiant-exploratoire avec un penchant sombre et industriel. Un enregistrement prenant, voire viscéral digne d'une trame sonore à la manière de Trent Reznor et Atticus Ross. Dans les sillons de Pharmakon, Puce Mary et Sewer Goddess.
Cette parution du producteur, designer sonore, ingénieur studio et mixeur. C'est le fruit d'influences de musiques électronica modernes du type ambiants et de compositeurs minimalistes dans la tradition de Terry Riley, Philip Glass et Steve Reich. Il a réalisé une pléiades d'albums pour des artistes tels que Suzanne Vega, Peter
Gabriel, Underworld, Duncan Sheik, Howard Jones, Stevie Nicks, Milla Jovovich,
Rush, Bob Geldof, Tina Turner et Kate
Bush.
PRESTATIONS À NE PAS MANQUER
Une poignée de spectacles méticuleusement sélectionnés qui se déroulent à Montréal valent le déplacement cette semaine. Les grands événements ne sont au rendez-vous cette fois-ci, mais vers la fin de la semaine, c'est le début de la série de spectacles de Révèle la Relève, présentés par l'entremise des Francouvertes. On retrouve des propositions pour pratiquement tous les goûts et pour toutes les tranches d'âges ou presque, du pop en passant par l'électro dansant, il y a ce qu'il faut pour donner envie de bouger !
Samedi 3 octobre
Ariane Moffatt
@ Salle Pauline-Julien : 20h
Samedi 3 octobre
Chloé Sainte-Marie
@ 5e Salle (PDA) : 20h
Vendredi 9 octobre - Révèle laRelève
Yokofeu, Les Guerres D'l'Amour@ Maison de la Culture Maisonneuve : 20h30
Samedi 10 octobre
Das Mortal@ Le Belmont : 22h
Sur cette vidéo déstabilisante, je vous invite à aller vous prononcer sur quelque chose de plus stimulant que les élections fédérales ainsi que les choix souvent un peu trop conservateur proposés par l'Adisq. Votez pour un bon nombre d'artistes qui jouent d'audace dans plusieurs catégories différentes, dont ce clip de Das Mortal, un beau clin d’œil à Aphex Twin, en nomination pour vidéoclip de l'année.
Avant de se donner rendez-vous la semaine prochaine, allez faire un tour sur la page facebook et twitter pour les Sons du Jour ainsi que sur soundcloud et soundsgood pour avoir accès u liste musicale afin de faire de'autres découvertes musicales. Bon début d'automne et tentez de garder vous cœurs remplis de chaleur !
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