Spectacle du Mois - Juin 2011
Pour la première soirée d’une série de spectacles intitulés Nocturne dans le cadre du festival de musique électronique MUTEK, on a eu droit à toute une performance multimédia sur la scène du Métropolis de Montréal pour ouvrir le bal...
En première partie de la représentation d’Amon Tobin, Badawi a commencé son set d’une manière très atmosphérique et mystérieuse. Une progression subtile pour débuter la soirée était de mise afin réchauffer la salle d'une pointure telle que celui de notre Brésilien favoris!
Badawi fait dans le style minimaliste-ambiant et IDM aux répétitions sans cesse sous le même thème, de sorte qu’on a l’impression de toujours entendre une variation de la même pièce. Ses enchaînements manquaient terriblement de momentum et de relief, ses structures sonores, beaucoup trop carrées et redondantes pour assurer la première partie d’un spectacle qui promettait de nous en mettre plein la vue autant qu’aux oreilles. Ce qui a laissé comme impression au public d’avoir assisté à un feu d’artifice parsemé de pétards mouillés, malheureusement légèrement insipide, on a même entendu des huées une fois son numéro terminé et pour une fois, c’était mérité.
Badawi fait dans le style minimaliste-ambiant et IDM aux répétitions sans cesse sous le même thème, de sorte qu’on a l’impression de toujours entendre une variation de la même pièce. Ses enchaînements manquaient terriblement de momentum et de relief, ses structures sonores, beaucoup trop carrées et redondantes pour assurer la première partie d’un spectacle qui promettait de nous en mettre plein la vue autant qu’aux oreilles. Ce qui a laissé comme impression au public d’avoir assisté à un feu d’artifice parsemé de pétards mouillés, malheureusement légèrement insipide, on a même entendu des huées une fois son numéro terminé et pour une fois, c’était mérité.
Gold Panda a suivi d’une manière plus énergique avec son style légèrement plus downtempo et son genre qui emprunte au style Deep House. L’artiste a, quant à lui, beaucoup plus le sens du spectacle et il nous a offert une prestation très dynamique. En voilà un que nous n’avions pas hâte de voir quitter la scène, même si on se doutait très bien que ce qui allait suivre allait pulvériser tout ce qui avait précédé!
La foule diversifiée, tant au niveau de l’âge que du style, était impatiente de découvrir ce qui se cachait derrière le rideau avant d’amorcer le numéro principal. L’artiste aussitôt arrivé sur scène, les cellulaires des spectateurs installés au parterre se sont allumés tel un tapis technologique pour capturer un tant soit peu le moment. Amon Tobin nous a suffisamment laissé reposer les oreilles pour mieux être en mesure d’apprécier ce qu’il était venu nous offrir, c’est-à-dire, son nouvel album, Isam, dans son intégralité. Engloutis au beau milieu du décor, Amon nous dévoile rien de ses secrets en gardant son matériel bien à l’écart des yeux inquisiteurs. Derrière son décor vivant, il a réussi à complètement absorber la foule dans son univers singulier et confirme qu’il ne provient vraisemblablement pas de notre planète!
Monsieur Tobin avec l'aide des équipes de production visuelle Blasthaus, VSquared Labs, Vita Motus Design, Leviathan, conjointement, ils ont réussis le tour de force de faire la conception d’un spectacle captivant au plus haut point! Complètement subjugués, les spectateurs ont aisément perdus le fil de l’espace-temps. Émus par une telle beauté visuelle et sonore, d’une rare symbiose comme il s’en fait trop peu, le public est tout simplement resté bouche-bée. Avec une sonorisation hors du commun, même pour le Métropolis, la combinaison sons et lumières en était à son paroxysme, où on en ressort sans même un petit bourdonnement dans les oreilles et le corps encore vibrant par les basses fréquences, chose rare pour ce type de show.
Époustouflant, déstabilisant, incroyablement prenant et pratiquement inimaginable comme représentation, le tout en grande première mondiale, rien de moins! Personnellement, je n’ai rien vu d’aussi visuellement stimulant depuis la dernière tournée de Nine Inch Nails avec l'équipe de conception visuelle Moment Factory, mais avec Amon Tobin, on pousse encore plus loin, pour ce qui peut seulement se décrire comme étant un orgasme cérébral! Une expérience où l’on ne peut qu’en sortir transformés et où il est impossible d’être les mêmes une fois qu’on a vu un spectacle aussi renversant. Un spectacle si bouleversant que les mots ne suffisent plus à décrire, tout simplement éblouissant et génial!
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