CHRONIQUE | Le film Ensaf sur Raif Badawi signé Jøhan Gass
Image extraite du clip pour le chanson #JeSuisRaif de Jøhan Gass
Ensaf est un sur Raif Badawi de l’auteur-compositeur-interprète et cinéaste québécois Jøhan Gass qui propulse le mouvement #JeSuisRaif.
Cette initiative de l'artiste se met au service de la cause de la libération de Raif Badawi avec son documentaire Ensaf et une chanson en guise de porte-voix. Le but avoué de ses plus récentes œuvres est d'ajouter de la pression sur le gouvernement fédéral afin qu'il accorde la citoyenneté canadienne à l'auteur et blogueur saoudien.
L’artiste sherbrookois se fait le porte-étendard au nom de la liberté d’expression et de la liberté au sens large et, surtout, au nom de la justice et de la démocratie! Il utilise ses privilèges d'homme blanc occidental à bon escient en faisant œuvre utile avec ces créations qui prennent position envers le sort réservé à Raif Badawi sur Ensaf.
La quête de liberté d'Ensaf
Au-delà du volet musical, le court-métrage de Jøhan Gass gravite autour de Ensaf Haidar, la femme de Raif Badawi emprisonné depuis 2012 en Arabie saoudite. On suit cette courageuse dame depuis son arrivée anonyme à Sherbrooke en 2012 jusqu’à son apparition sur les plateaux télévisés un peu partout autour du globe afin de sensibiliser à la cause de son mari.
Militants pour la libération de Raif Badawi, extrait du clip de Jøhan Gass pour la chanson #JeSuisRaif.
Dans le docu-fiction Ensaf, on y voit des habiles mises en scène mettant, entre autre, en vedette Julietta Chavarin et Yenny López Zayas.
Bande-annonce du documentaire Ensaf réalisé par Jøhan Gass
Qui est Jøhan Gass?
Le chanteur commence officiellement sa carrière musicale en 2010 de manière 100% indépendante.
Il fait paraitre son premier album Le temps file! aux sonorités gypsy-folk en 2014. En 2019, Jøhan récidive avec l'album Libres & Sauvages. Cet enregistrement marque un tournant créatif avec son invitation à vivre dans un esprit libre, plus proche de notre nature profonde et en harmonie avec notre environnement. Il adopte une approche artistique plus fantaisiste tout en demeurant les pieds ancrés dans la réalité.
Enfin et surtout, avec #JeSuisRaif, l'artiste se définit désormais par une approche engagée et moderne. La chanson est disponible sur toutes les plateformes numériques depuis le 9 avril 2021. Le vidéoclip réalisé par Jøhan et les images fortes qu'il véhicule insufflent un sentiment d’urgence d’agir et de soutenir cette noble cause.
Tout récemment, le documentaire Ensaf a remporté le prix du Festival Cinéma du monde de Sherbrooke. De plus, il a remporté le prix INIS Émergence, accompagné d’une bourse et d’un atelier de formation offert par l’Institut national de l’image et du son.
Clip de Jøhan Gass de la chanson #JeSuisRaif
Comparer la liberté de Raif après Ensaf
Avec la crise que nous connaissons et les mesures sanitaires que celle-ci implique, certains citoyens québécois sentent leur liberté bafouée. D'autres encore, plus expressifs, crient à la dictature... Il faut avouer que c'est contraignant de devoir tous rentrer à la maison avant le couvre-feu imposé.
Dans ces circonstances, porter un couvre-visage dans les commerces n'est certainement pas plus agréable pour qui que ce soit. Actuellement, personne n'est enchanté de mettre son masque de procédure.
De là à éprouver un profond sentiment d'injustice, c'est d'y aller un peu fort! Notre confort en sols québécois est à envier pour certains pays aux prises avec des régimes totalitaires. Inversement, nous avons la liberté de critiquer ouvertement (et parfois de manière virulente) les décisions de notre gouvernement.
Nous avons le droit de démontrer notre désaccord par le biais de manifestations, de pétitions et d'autres moyens de pression. Il s'agit de sortir un peu des réalités de notre quotidien pour se le rappeler. Pour une fois, pourrions-nous mettre nos différends de côté au nom de la collectivité?
L'histoire de Raif Badawi
L'auteur et blogueur Raif Badawi
Accusé d'insulte à l'islam, l'auteur et blogueur Raif Badawi est emprisonné à la prison de Dahaban en juillet 2012. Il a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison. L'avocat Waleed Abu al-Khair qui le défendait est emprisonné à son tour.
Son crime? Avoir milité pour une libéralisation religieuse de l'Arabie saoudite avec le site Free Saudi Liberals en 2008. Son but était simplement d'ouvrir la discussion avec les internautes au sujet de la liberté morale.
L'application de la sentence de flagellation débute le 9 janvier 2015. Par conséquent, un mouvement de protestation de plusieurs gouvernements puis de l'ONU s'ensuit.
Médiagraphie : Wikipedia
Communiqué de presse fourni par l'agence Julia Smile
La musique de Jøhan Gass est disponible par ici
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