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Les coups de cœur

Monolake | Compositions Monolithiques


Monolake (Robert Henke) a su faire vibrer le temple de la technologique qu'est la plus récente création de Guy Laliberté comme seul lui pouvait le faire.


Les créations musicales de ce véritable architecte du son, du bruit et des silences, ont fait ronronner les basses fréquences de cet endroit unique, tout le spectre sonore était calibré à la perfection. Monochrome au niveau des choix de couleurs des projections et de l'éclairage, jouant avec les contrastes, ceux-ci illustrent extrêmement bien la froideur de ses monolithes sonores ultra-denses et texturés. Une impression surréaliste, parfois comme au centre d'un bloc de marbre liquide, des textures qui passent du vaporeux jusqu'à des projections métalliques, rehaussées par l'utilisation des tiges "kinétiques" savamment intégrées, uniques au PY1.



Il faut tout de même avouer qu'au premier abord, il y a un choc évident entre le site emménagé pour le public de la pyramide, axé, disons-le, sur une clientèle cible différente que celle des festivaliers de Mutek. Ceci n'a nullement empêché l'auditoire de vivre une expérience singulière au beau milieu de cette cathédrale du son et de l'image et de savourer chaque instant de cette représentation époustouflante et si bien calibrée.



Les structures musicales de l'artiste allemand se retrouvent à la croisée des chemins entre la musique techno, tantôt pratiquement drone, tantôt maximalistes aux tendances industrielles. Parfois stridentes, voire dissonantes, le tout rehaussé par des effets visuels qui pouvaient rendre claustrophobe dans un lieu pourtant aussi vaste. Une seule ombre au tableau, je m'attendais à davantage de projections dynamiques et un peu moins de jeux de lumières disons, minimalistes. De retour une ultime fois dimanche pour le spectacle Au-Delà Des Échos, spécialement conçu pour PY1, pour un autre article et mon verdict.


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