Klô Pelgag et Dear Criminals - De toutes les couleurs
En ce dernier soir de février, y fait frette, mais l'atmosphère chaleureuse du Lion d'Or aide à se réconcilier avec l'hiver. Pour l'un des derniers jours de Montréal en Lumière, Klô Pelgag se produit dans l'une des plus belles salles en ville!
Un décor étoffé nous accueille; chandelles apposées sur un piano à queue, gazon synthétique étalé sur scène, bottes de skis, ange doré raquette de tennis à la main et cosmonaute suspendus du plafond, sont autant d'anomalies qui ajoutent au cachet du magnifique cabaret. Visiblement, elle et son entourage ont mis le paquet pour une représentation qui s'annonce joyeusement déjantée. Le public, plus âgé que je l'imaginais, a rempli la salle à craquer. Une foule colorée et bigarrée, des adolescents côtoyant des têtes grises, des gens huppés se mélangent à des marginaux et d'autres bien normaux, même quelques enfant sont parmi nos rangs. Tout est en place pour un moment magique en bonne compagnie avec un brin de folie!
En première partie, le duo Ex-æquo, une performance au piano à quatre mains, qui interprète des œuvres classiques pompeuses et une composition ragtime d'une manière irrévérencieuse. Une performance débordante d'humour, d'énergie, voire survoltée et en toute virtuosité de la part de ces duettistes.
Pendant l'entracte, VioleTT Pi se fond à la foule anonyme, il y a comme une belle histoire de famille qui émane de ce concert, avec la participation d'un autre Gagnon, Akim celui-là, qui, si l'on se fie à l'œuvre qui sert d'affiche de l’événement, nous réserve une surprise au cour de la soirée...
L'ENROBAGE
L'APÉRITIF
Pendant l'entracte, VioleTT Pi se fond à la foule anonyme, il y a comme une belle histoire de famille qui émane de ce concert, avec la participation d'un autre Gagnon, Akim celui-là, qui, si l'on se fie à l'œuvre qui sert d'affiche de l’événement, nous réserve une surprise au cour de la soirée...
UN DÉPART CANON
Le spectacle de Klô Pelgag débute avec la projection du vidéo pour sa pièce Rayon X, réalisé par Akim, avec un scénario ambitieux et une mise en scène qui l'accompagne qui a de la suite dans les idées. Disons, à saveur Jedi, c'est le moins que je puisse dire afin d'éviter de dévoiler le punch. Cet humour absurde, présent lors de toutes ses interventions, cache une toile de fond empreinte de lucidité omniprésente, une sorte de critique sociale pour ceux qui savent lire entre les lignes. Vraisemblablement, la scénarisation de son spectacle est plus imbriquée que jamais!
Crédit photo : LabMaryz
Le public, plus attentif et respectueux que la majorité, est d'un enthousiasme tel que l'artiste semble un peu déstabilisée. Une ovation debout nous mérite un rappel avec une pièce de Thomas Fersen, qui a un univers musical et lyrique presqu'aussi débridé que mademoiselle Pelgag. En bout de ligne, une prestation haute en couleur, avec une bonne sonorisation et une bonne dose de désinvolture, le tout, appuyé par une solide mise en scène!
Voici son tout récent vidéoclip pour la pièce Tunnel avant de poursuivre cet article sur cette fin de semaine endiablée!
Le lendemain, par un redoux prémisse au printemps, c'est au tour de Dear Criminals, toujours dans la même salle, pendant la Nuit Blanche, samedi le 1er mars. En ce début de soirée, l'ambiance est décontractée au chic Lion d'Or et une foule à l'allure quelque peu bohémienne s'est réunie pour l'occasion.
BOHÉMIENS NOCTAMBULES
En arrière plan, des miroirs en losanges sont installés en guise de décor épuré mais efficace. Un DJ set de Toast Dog comme entrée en matière qui nous sert un bon groove du type downtempo. Par contre, l'homme derrière les platines brise le momentum un peu trop souvent à mon goût, de sorte que l'audience a peine à embarquer, déjà qu'il n'est pas les plus charismatiques pour retenir l'attention. La place est bondée, avec bon nombre de la gente féminine, à l'apparence quelque peu hipster et multi-générationnelle, qui s'est présentée pour la représentation du trio.
Une ouverture à la pénombre d'un éclairage en contre-plongée ajoute à la théâtralité de ce début de prestation. Ces multi-instrumentistes sont d'une rare versatilité aux niveau des arrangements et choisissent des nappes de claviers pour commencer le spectacle avec impact. Les gens se massent rapidement aux abords de la scène dès les premiers instants, pendant que Charles Lavoie (Lackofsleep, B.e.t.a.l.o.v.e.r.s) et Frannie Holder (Random Recipe) se lancent la balle vocalement. Grâce à leur musique très atmosphérique et une sonorisation exceptionnelle, autant pour le traitement sonore des instruments que dans les effets employés dans les voix, l'auditoire se fait particulièrement attentif.
UN EFFET BŒUF
Nos chers criminels se permettent une série de nouvelles pièces qui seront sur leur deuxième maxi auto-produit, à paraître prochainement, afin d'offrir une prestation plus longue au public qui se fait extrêmement enthousiaste. On a droit à une composition où Charles se tape une envolée rap sur une structure qui emprunte au dubstep qui en surprend plus qu'un! Une prestation moins acoustique qu'à l'habituelle du à un bris de guitare, concise mais intense, où l'on sent que la chimie commence à s'enraciner entre les membres du collectif. Une chose est certaine, le public est plus que réceptif à ce qui s'en vient de sa part et le nouveau matériel est très prometteur, étant signé par l'étiquette Simone Records (Louis-Jean Cormier/Karkwa, David Marin, Dany Placard), il faudra donc surveiller Dear Criminals de près au cours de l'année!
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